Des policiers révoltés suite au drame survenu le 9 juin dernier à Delmas 18 durant lequel 3 agents de l’Unité temporaire antigang (UTAG) ont été assassinés par des bandits de « Viv ansanm », dénoncent l’attitude honteuse du haut-commandement de la Police nationale d’Haïti (PNH), quand il s’agit de faire les suivis des appels au renfort lancés sur les lieux de combat. Sur ce point, ils comptent exprimer leur frustration, prévient Yanick Joseph, ancienne coordonnatrice du SPNH-17.
En première ligne dans la lutte contre le grand banditisme et la criminalité qui sévissent en Haïti, la PNH doit également surmonter des crises internes qui risquent de la fragiliser. Les conditions dans lesquelles 3 policiers de l’UTAG ont été assassinés et humiliés dimanche dernier par des bandits de « Viv ansanm » scandalise un groupe de policiers qui impute la responsabilité du drame à la hiérarchie de la PNH.
Dans le même registre, l’ancienne responsable du SPNH-17, Yanick Joseph évoque des policiers consternés par la situation actuelle de l’institution policière, trop souvent mise en déroute par des groupes criminels armés.
La syndicaliste, qui a volontairement quitté l’institution, dit être en contact permanent avec des policiers et craint que des mouvements de rébellion ne fassent tomber la gendarmerie. Sans mesures de rééquilibrage, le pire est à craindre, affirme-t-elle.
Dans le cadre d’une interview accordée à Rezo Nòdwès, elle fait état de diverses rencontres organisées avec des agents de l’ordre, disposés à initier une série de mobilisations pour interpeller la hiérarchie policière sur la mort tragique de leurs frères d’armes, faute de secours à temps.
Figure incontournable dans le combat pour l’augmentation des crédits alloués à la carte de débit octroyée aux policiers en 2017, Yanick Joseph confie s’engager constamment à sensibiliser des éléments de la PNH pour éviter des dérives pouvant compromettre l’avenir de l’institution policière.