Atansyon! Ou pa bezwen se yon dòktè pou ye pou w se Administrateur GENERAL de HUEH, HLPG, HJCH…
Lòt ka, Ayiti te gen yon minis la Jistis ki pat avoka e madanm tèritwa pedí a sete yon nil zewo bare nan domèn la jistis…
L’attribution de portefeuilles ministériels de la Santé à des personnalités sans formation médicale est une pratique qui, bien que controversée, s’est révélée fructueuse dans divers contextes. Ce texte explore les cas de plusieurs ministres de la Santé non médecins à travers le monde, en analysant leurs réalisations et les implications de telles nominations sur la gouvernance de la santé publique.
Études de Cas : Réalisations et Impact
Matt Hancock au Royaume-Uni
Matt Hancock, nommé secrétaire d’État à la Santé et aux Affaires sociales au Royaume-Uni en 2018, est un exemple pertinent. Diplômé en philosophie, politique et économie de l’Université d’Oxford et titulaire d’un Master en économie de l’Université de Cambridge, Hancock n’avait aucune formation médicale. Sous son mandat, il a introduit des réformes majeures, notamment l’intégration des technologies numériques dans le système de santé. La création de l’application NHS COVID-19, qui visait à tracer les contacts et informer les citoyens en temps réel, est l’une de ses réalisations significatives. Selon le National Health Service (NHS, 2020), cette application a joué un rôle déterminant dans la gestion de la pandémie au Royaume-Uni.
Rona Ambrose au Canada
Rona Ambrose, ministre de la Santé du Canada de 2013 à 2015, possédait une formation en études féminines et en sciences politiques. Durant son mandat, elle a promu des politiques de santé publique centrées sur la prévention et la réduction des méfaits. La Loi sur les substances contrôlées et leurs précurseurs, qu’elle a introduite, a amélioré l’accès aux traitements pour les toxicomanes et renforcé la lutte contre les opioïdes. D’après l’Institut canadien d’information sur la santé (ICIS, 2016), ces initiatives ont contribué à réduire les taux de surdoses et de mortalité liées aux drogues.
Liisa Hyssälä en Finlande
En Finlande, Liisa Hyssälä, dentiste de formation et ministre de la Santé et des Services sociaux de 2003 à 2010, a mis en œuvre des réformes significatives du système de protection sociale. Elle a amélioré les soins aux personnes âgées et renforcé la prévention des maladies chroniques. Selon Lehto et Blomgren (2009), ses réformes ont eu un impact positif sur la cohésion sociale, démontrant qu’une approche holistique et centrée sur le bien-être peut être bénéfique même sans formation médicale approfondie.
Greg Hunt en Australie
Greg Hunt, ministre de la Santé de l’Australie depuis 2017, possède un diplôme en droit de l’Université de Melbourne et une maîtrise en relations internationales de Yale. Sous sa direction, le Plan de Santé Mentale National a été lancé pour améliorer les services de santé mentale et réduire le taux de suicide. Une évaluation par l’Australian Institute of Health and Welfare (AIHW, 2020) a montré une augmentation de l’accès aux services de santé mentale et une diminution des taux de suicide, soulignant l’efficacité de ses initiatives.
Kathleen Sebelius aux États-Unis
Kathleen Sebelius, secrétaire à la Santé et aux Services sociaux des États-Unis de 2009 à 2014, a une formation en sciences politiques. Elle a supervisé la mise en œuvre de l’Affordable Care Act (ACA), permettant à des millions d’Américains d’accéder à une couverture santé. Une étude de la Kaiser Family Foundation (2014) indique que le nombre de non-assurés a diminué significativement sous son mandat, prouvant que des compétences en gestion publique peuvent être déterminantes dans de telles positions.
Jens Spahn en Allemagne
En Allemagne, Jens Spahn, ministre de la Santé depuis 2018, est diplômé en sciences politiques. Il a initié des réformes axées sur la numérisation des services de santé avec l’initiative « Gesundheit Digital ». Selon la Bertelsmann Stiftung (2019), cette initiative a amélioré l’efficacité et la qualité des soins, facilitant l’accès aux services de santé pour les patients.
Analyse et Perspectives
Les ministres de la Santé sans formation médicale peuvent apporter des perspectives nouvelles et des compétences diverses qui enrichissent la gouvernance de la santé publique. Leur succès repose souvent sur leur capacité à collaborer avec des experts médicaux et à intégrer des perspectives diversifiées dans la prise de décision. Comme le souligne Greer et al. (2019), une gouvernance efficace nécessite une bonne coopération entre les décideurs politiques et les professionnels de la santé.
Cependant, l’absence de formation médicale peut présenter des défis, notamment des décisions potentiellement mal informées sur le plan clinique. Une étude de Tuohy et al. (2020) indique qu’une collaboration étroite entre les décideurs politiques et les experts médicaux est essentielle pour garantir que les politiques de santé répondent aux besoins des patients.
Les cas de Matt Hancock, Rona Ambrose, Liisa Hyssälä, Greg Hunt, Kathleen Sebelius et Jens Spahn démontrent que des compétences en gestion, en économie, en droit et en politique peuvent être tout aussi déterminantes que les connaissances médicales dans la gouvernance de la santé publique. Ces ministres ont montré qu’une approche interdisciplinaire peut enrichir la gestion des systèmes de santé, à condition d’intégrer l’expertise médicale dans le processus décisionnel.
Références
- Australian Institute of Health and Welfare. (2020). National Mental Health Report. AIHW.
- Bertelsmann Stiftung. (2019). Digital Health in Germany: Progress and Challenges. Bertelsmann Stiftung.
- Greer, S. L., Wismar, M., Figueras, J., & McKee, M. (2019). Strengthening Health System Governance: Better Policies, Stronger Performance. European Observatory on Health Systems and Policies.
- Institut canadien d’information sur la santé (ICIS). (2016). Impact of Substance Use Legislation in Canada. ICIS.
- Kaiser Family Foundation. (2014). The Impact of the Affordable Care Act on the Uninsured. Kaiser Family Foundation.
- Lehto, J., & Blomgren, J. (2009). Reforms in Finnish Social Services: From Wellbeing to Risk Management?. Journal of Social Policy.
- NHS. (2020). NHS COVID-19 App Report. National Health Service.
- Tuohy, C. H., Glied, S., & Stabile, M. (2020). Health Care Policy and Politics A to Z. Oxford University Press.