« La ville de Montréal souhaite la bienvenue aux réfugiés haïtiens. Vous pouvez compter sur notre entière collaboration. Nap kin be fo« , un petit mot en créole du Maire de Montréal, face à l’arrivée d’un afflux massif de migrants haïtiens au Canada, démontre le côté humanitaire de ce pays qui n’est pas prêt de les refouler immédiatement d’où ils venaient ou les déporter éventuellement vers une Haïti qui en a déjà jusqu’au cou
Montréal, jeudi 3 août 2017 ((rezonodwes.com)).-Rien ne laissait présager que, vu sa position géographique par rapport à notre pays, le Canada allait être en juillet dernier et aujourd’hui encore, un autre point d’accueil pour un flux migratoire de réfugiés haïtiens arrivés directement des Etats-Unis d’Amérique.
Les autorités du Canada, débordés par la situation qu’ils qualifient « d’explosion de la machine« , se sont servis mercredi du State Olympique de Montréal, comme centre d’hébergement d’accueil provisoire pour les nouveaux arrivants. Toutefois, ils ont en profité pour déplacer vers d’autres lieux, les réfugiés logés depuis juin dans des résidences de l’UQAM.
Le premiers propos de Denis Coderre, Maire de la ville de Montréal, bien qu’ils soient de nature à rassurer les nouveaux arrivés au Canada par la frontière terrestre, ne suffiront pas à eux seuls pour leur accorder l’asile immédiat, car c’est un long processus qui peut durer longtemps, déclare Stéphane Handfield, avocat en immigration, au JDM (Journal de Montréal).
Jeudi matin, lors d’un point de presse conjoint, avec la ministre québécoise de l’Immigration et la ministre déléguée à la Santé publique, le maire de Montréal, Denis Coderre, a ouvertement laissé entendre qu’il allait travailler de concert avec les deux piliers du gouvernement afin d’accueillir les migrants. Sur son compte Twitter, on pouvait lire que le Québec a accueilli en juillet dernier quelques 2500 nouveaux arrivants.
Ces compatriotes qui nullement pas, ne vont atterrir dans une prison au Canada, contrairement au sort réservé aux réfugiés dans d’autres pays, pourraient « une fois ici [Québec], selon Marjorie Villefranche, de La Maison d’Haïti, demander un permis de travail. Madame Villefranche a ajouté qu’ils ont même droit à des soins de santé, peuvent envoyer leurs enfants à l’école et, pour les plus vulnérables, bénéficient d’une assistance sociale.
Pour sa part, la ministre québécoise de l’Immigration qui semble prendre en main la situation a déclaré que «ce qui est nouveau c’est la cadence » et selon Kathleen Weil « nous sommes passés de 50 demandes d’asile par jour en début d’année à 150 par jour depuis juillet« .
Ce matin, a dit Madame Weil, le gouvernement dénombre 1575 demandeurs d’asile hébergés temporairement au Québec incluant notamment le Stade Olympique de Montréal où se déroulaient en 1976, les jeux olympiques d’été.
Nous ne savons pas encore comment une famille en Haïti pourrait contacter un des leurs se retrouvant actuellement au Canada, comme demandeurs d’asile, car ils sont nombreux à être logés dans des hôtels de la banlieue de Montréal, a appris Rezo Nòdwès. Chose certaine, ils ne sont pas en prison.
Pour les haïtiens animés toujours d’un vif désir de laisser les Etats-Unis vers le Canada, apprenez que 3 nouvelles mesures aient été adoptées par les autorités du Québec à la demande du gouvernement fédéral à Ottawa.
1.-Il y a désormais un triage à la frontière pour les réfugiés qui souhaitent aller dans d’autres provinces.
2.-Des ressources supplémentaires ont été déployés à Saint-Bernard-de-Lacolle.
3.-Le gouvernement fédéral s’engage à mettre des moyens pour traiter le plus rapidement possible les demandes d’asile.
Cliquez sur le clip pour d’autres détails supplémentaires apportés par la ministre de l’immigration, jeudi matin, à son point de presse.
(sources JDM)
