Des directeurs d’école regroupés au sein du Collectif des éducateurs pour le renouveau de l’éducation en Haïti (CEREH) déplorent le contexte difficile dans lequel évoluent des établissements scolaires établis à Martissant, dans l’environnement de la 3è Circonscription de Port-au-Prince, à Carrefour en proie à la violence des gangs. Cette réalité a contraint la fermeture des établissements et décapitalise les directeurs d’écoles.
Le directeur général du Fonds national d’éducation (FNE), Jean Ronald Joseph est invité à venir en aide aux établissements scolaires évoluant dans la zone Sud de Port-au-Prince, fortement décapitalisés en raison des conflits armés. Dans une conférence de presse tenue ce mercredi dans l’Institution Mixte Jean Ernest par la foi, de Carrefour, des responsables du CEREH appellent les autorités du Conseil présidentiel de transition (CPT) à œuvrer pour la reprise des activités scolaires dans les zones occupées par des fractions armées.
Dans son intervention, le coordonnateur du CEREH, Mezac Saintil, évoque la situation des écoles qui peinent à réunir près d’un dixième de leur effectif en raison de la crise sécuritaire. Dans la perspective des examens officiels de fin d’année, peu d’écoles ont eu la possibilité de boucler le programme imposé par les responsables du Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP), déplore le CEREH.
En conclusion, les responsables du CEREH exigent du MENFP à reconsidérer le programme en cours à la croisée des échéances des épreuves officielles. Ils réclament du FNE à prendre en compte la situation des écoles privées en posture économique et financière difficile en subventionnant les institutions décapitalisées. Dans le cas contraire, Sonder Louis, directeur d’école avise les autorités de l’État sur des décisions envisagées pour empêcher la tenue des examens officiels dans les zones concernées.
Hervé Noel

