Le juge titulaire du Tribunal de paix de l’Estère, Verto Vertilus, a été kidnappé par le gang « Kokorat san ras » avant d’être exécuté le lundi 13 mai par ses ravisseurs. En réaction, des organisations de défense des droits humains, des syndicats de juge comme des regroupements politiques condamnent l’acte et appellent à la manifestation de la justice.
Le Réseau national des magistrats haïtiens (RENAMAH) condamne l’acte ignoble perpétré contre le juge titulaire du Tribunal de paix de l’Estère, Verto Vertilus. Dans une note rendue publique, le président du RENAMAH, Loubens Élysée, rapporte que le magistrat, après avoir laissé son lieu de travail pour regagner sa maison à Dessalines, a été enlevé par les bandits de « Kokorat san ras » opérant à Croix-Périsse, 1ère section communale de l’Estère.
Après des recherches entamées, la famille de la victime a pu découvrir le cadavre inerte du juge abandonné dans des végétations sauvages. Le RENAMAH dénonce également le comportement poltron de la PNH dans l’Artibonite qui a renoncé à accompagner les proches du juge pour récupérer le cadavre.
En outre, il invite les autorités judicaires à œuvrer pour traduire les coupables devant les instances compétentes afin qu’ils puissent répondre de leurs actes.
Dans la même lignée, l’organisation de défense des droits humains « les Mains ensemble pour le développement d’Haïti » (MEDHA) évoluant aux Gonaïves déplore l’assassinat du juge Vertilus.
Scandalisé par le crime, le responsable de MEDAH, l’avocat Michelet Dorgile identifie les autorités de l’État qui fuient leurs responsabilités comme de véritables « criminels et complices des gangs ».
Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

