une minute de la rédaction
Encore un coup de bluff de Barbecue, qui déclare ses forces prêtes pour une longue bataille. Mais contre qui ?
Alors que ce sont les populations les plus marginalisées pour lesquelles il prétend se battre qui paient les conséquences de ses actes criminels violents, au point de détruire la quasi-totalité des infrastructures vitales du pays, y compris l’hôpital général, le bandit de grand chemin tente de distraire l’opinion publique. Un défenseur des droits de l’homme, qui a requis l’anonymat, persiste à croire que le leader « bandi ilegal » ne travaille pas et n’a jamais travaillé dans l’intérêt du peuple haïtien.
De plus, selon notre interlocuteur, la mission de Barbecue, activement poursuivie par la police, de parvenir à la désintégration de l’Etat haïtien au profit de l’occupation, « semble malheureusement avoir été couronnée de succès ».
Dans l’une de ses mises en scène destinées à la consommation internationale, évoquant l’arrivée imminente de la force sous-traitante multinationale dirigée par le Kenya, Barbecue affirme que « les gangs se préparent à une longue lutte ». Le terroriste, déjà responsable de la perte de milliers de vies depuis la fédération du G9, prédit de nombreuses autres victimes et croit fermement que « les forces internationales finiront par se lasser et abandonner le pays ».
Interrogé par un journaliste de NPR sur ses chances de survie, il répond : « Ma vie dépend de Dieu et de mes ancêtres ».
« Nous devons nous souvenir », déclare-t-il avec audace, que si le révolutionnaire Jean-Jacques Dessalines avait craint pour sa vie, « Haïti ne serait pas libre aujourd’hui ». Libre, a-t-il dit ? Mais il est impertinent de sa part d’associer le nom du Libérateur du pays et de l’humanité de l’esclavage, à ses activités mercenaires et criminelles, aux objectifs inavoués et inavouables qu’il s’est fixés.
Prêt à se battre contre qui ? Barbecue est-il sourd au vrombissement des moteurs de la vingtaine d’avions militaires américains qui survolent déjà Haïti ? Quelles sont ses dernières actions, si ce n’est de manifester dans les rues malgré un état de siège mille fois renouvelé ? « Farin nan pa vinn nan menm sak la« , le bluff a ses limites, surtout lorsqu’il ne s’agit que de ressasser en permanence des éléments du passé pour maintenir artificiellement le leadership d’une « lutte » dont la date des échéances est prédéterminée, quelles que soient les actions ou les déclarations.