Haïti assiégé par des bandes terroristes criminelles | L’Unicef signale des milliers d’enfants souffrant de malnutrition

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Mercredi 2 avril 2024 ((rezonodwes.com))–Alors que des bandes terroristes rivales, armées jusqu’aux dents et d’une violence impitoyable, mènent des attaques sur 90% du territoire, quelque 3 millions d’enfants haïtiens sont confrontés à un risque aigu de famine.

Le Conseil de sécurité des Nations unies, qui soutenait jusqu’à présent le gouvernement fantoche d’Ariel Henry, tire la sonnette d’alarme face à l’aggravation de la situation qui a rendu le pays trop dangereux pour que les organisations humanitaires de la communauté internationale, comme l’UNICEF, puissent venir à la rescousse.

« L’insécurité à Port-au-Prince a rendu pratiquement impossible l’acheminement de fournitures sanitaires et nutritionnelles à au moins 58 000 enfants souffrant d’émaciation sévère dans la zone métropolitaine », a déclaré Catherine Mary Russell, directrice générale de l’UNICEF.

L’émaciation sévère est une forme de malnutrition qui met en danger la vie de l’enfant. Selon l’UNICEF, 15 000 enfants haïtiens sont déjà au stade de la malnutrition, car les violences empêchent l’arrivée de fournitures vitales par voie terrestre, aérienne et maritime.

Des images satellites montrent comment des gangs fédérés par le régime PHTK, soutenu depuis plus de dix ans par la communauté internationale, ont barricadé les grues du principal port de la capitale, bloquant ainsi 300 conteneurs de fournitures humanitaires.

Une autre voie d’accès a été bloquée le mois dernier lorsque les troupes gouvernementales ont perdu le contrôle de l’aéroport international de la ville. Elles ont été rattrapées par le gang auquel elles avaient cédé l’aéroport.

L’UNICEF estime que la moitié de ces groupes terroristes armés comptent des enfants recrutés ou forcés de rejoindre leurs rangs.

« Tous les enfants associés à des groupes armés rencontrés par les forces de sécurité doivent être traités avant tout comme des victimes et remis en toute sécurité aux acteurs de la protection de l’enfance », a déclaré Mme Russell.

Mais il n’y a pas de calendrier ni de plan solide pour rétablir l’ordre dans le pays. On espère que les gangs permettront à un conseil transitoire de sept membres, qui n’a pas encore été formé, de rétablir la gouvernance et de nommer un nouveau premier ministre. Pour l’instant, les plans visant à ce que le Kenya dirige une force multinationale dans le cadre d’une mission soutenue par les Nations unies restent à l’état de projet.
Entre-temps, les réserves des quelques hôpitaux haïtiens qui subsistent s’amenuisent et les soins médicaux tombent à un niveau moyen. Les malades du cancer et du sida n’ont pratiquement pas accès aux médicaments vitaux ; même les inhalateurs pour les asthmatiques sont en rupture de stock.

Les organisations humanitaires mettent en place des infrastructures logistiques au Cap-Haïtien, où un aéroport international secondaire et un port restent opérationnels. Mais il n’existe actuellement aucun itinéraire sûr pour acheminer des vivres et des médicaments à ceux qui se sont réfugiés dans l’anarchie et la brutalité des gangs.

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