PRA | CE QUE JE PENSE – A L’OCCASION DE LA JOURNEE MONDIALE DU LIVRE : DÉFENDRE LA DIGNITÉ UNIVERSELLE DE L’HOMME NOIR

0
426

Gonaives – À l’OCCASION DE LA JOURNÉE MONDIALE DU LIVRE: DÉFENDRE LA DIGNITÉ UNIVERSELLE DE L’HOMME NOIR

C’est l’appel lancé par Pierre Robert Auguste, mardi 23 avril, aux Gonaïves, devant un parterre d’écoliers, à l’occasion de la célébration de la journée mondiale du livre et du droit d’auteur organisée par le Cercle Culturel des Jeunes (CCJ), avec la participation de trois écrivains locaux en signature, Charlito Louissaint (Mach minwi), Wedny Bézil (Silabè Lakasyèl), Richardson Auguste (Voyages pour égorger la nuit, Lettre d’une saison blessée).

De prime abord, M. Auguste, président de l’Institut du Changement Global d’Haïti (ICGH), définit le livre comme un trésor immatériel qu’il faut mettre à la portée de tous pour faciliter la communion spirituelle entre l’écrivain et le lecteur. Il se réjouit qu’aux Gonaïves, Fred Brutus, fondateur et PDG de C3 Éditions et du Centre Culturel l’Amarenthe, le fasse avec dévouement et souligne l’action méritoire des animateurs de l’Alliance Française des Gonaïves. S’il est un devoir d’apprendre à lire, choisir ce qu’on lit doit être une adaptation à une époque. Aujourd’hui, recommande M. Auguste, alors qu’Haïti souffre d’une situation proche d’une intervention étrangère comme en 1915, il faut choisir de lire les œuvres de ceux qui ont su défendre l’identité et l’universalité de la dignité de l’homme noir, tels que Jean Price Mars, Hannibal Price, Jean Brierre, notamment.

Car, précise-t-il, c’est le même procès de déni de la geste du 1er janvier 1804 qui se poursuit hypocritement à travers la théorie de l’insignifiance du Core Group, au mépris du droit international et des valeurs morales de la société mondiale civilisée, paradoxalement contre un membre de l’ONU, Haïti.

Comme en 1915, on retrouve les mêmes tares : des détenteurs de capitaux, dénués de toute mentalité foncièrement bourgeoise, qui implorent l’intervention étrangère avec un empressement dévergondé. Des politiciens crapuleux, empressés de s’enticher d’un titre de président sans pouvoir réel. Des hommes et femmes prêts à s’avancer au-devant du blanc « à plat ventre ou à plat dos », pour répéter Sténio Vincent. Leurs retournements et contre-retournements ne doivent pas vous émouvoir autrement, mais vous convaincre du devoir urgent et indispensable de lever la tête et de défendre l’éminente dignité universelle de l’homme que vous êtes, que nous sommes, tance-t-il à l’endroit des jeunes.

Car, la situation actuelle est le résultat d’une savante manipulation de déconstruction d’un pays dont la complicité du Secrétaire n’est pas exempte. La seule arme pour vaincre, c’est l’intelligence et le sens de la solidarité sociale pour rebâtir la Mecque de l’homme noir qu’est éternellement Haïti, selon Hannibal Price, a-t-il conclu sous les applaudissements de l’assistance.

Pierre-Robert Auguste,
président de l’Institut du Changement Global d’Haïti (ICGH)

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.