Le représentant des Tèt Kale à l’ONU demande un embargo sur les armes et le déploiement de troupes étrangères après que son propre régime a fédéré des gangs

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Le représentant d’Haïti a convenu de la dégradation continue de la situation sécuritaire de son pays, laquelle exacerbe la crise humanitaire. 

Citant les chiffres du rapport du BINUH, il a relevé qu’au moins 2 505 personnes ont été tuées ou blessées au premier trimestre de cette année à la suite de violences liées aux gangs, soit une augmentation de plus de 53% par rapport au trimestre précédent, et que 438 personnes ont été enlevées contre rançon. 

Il a ajouté qu’à la fin du mois de février, des gangs ont mené des attaques coordonnées d’envergure contre des institutions publiques et des infrastructures stratégiques de la capitale, saccageant 22 commissariats et autres bâtiments de police et tuant ou blessant 19 policiers. 

Pendant cette période, a-t-il précisé, le département de l’Artibonite a continué d’être fortement touché par la violence, tandis que l’aéroport international de Port-au-Prince est resté fermé, à la suite d’attaques menées par ces groupes armés. 

Le délégué très étrange aux affaires haitiennes à l’instar de son ministre de facto des Affaires trangères, a reconnu que les forces de l’ordre haïtiennes ne disposent pas des ressources humaines et matérielles adéquates pour rétablir la sécurité, d’autant plus qu’elles font aussi l’objet d’attaques et d’enlèvements. 

Cette semaine, a-t-il ajouté, les gangs fédérés par le régime criminel PHTK, ont commencé à s’en prendre au commerce maritime en attaquant des bateaux qui transportaient des marchandises dans les autres départements du pays. 

Parallèlement, la situation humanitaire continue de se dégrader, a constaté le représentant.  Ainsi, pas moins de 4,97 millions d’Haïtiens souffrent de la faim et ont besoin d’une forme d’assistance alimentaire.  En outre, on estime que 362 000 personnes sont désormais déplacées à l’intérieur du pays et ont des difficultés à se nourrir. 

Selon lui, les enfants sont particulièrement touchés, avec une augmentation de 19% de ceux qui souffrent de malnutrition aiguë sévère en 2024.  Du fait des pillages perpétrés par les gangs, on assiste également à une pénurie de médicaments et de fournitures médicales dans le pays, principalement dans la capitale, a-t-il ajouté, avant de saluer les efforts déployés par les institutions onusiennes pour aider les hôpitaux à faire face à cette situation. 

Au regard de l’augmentation des activités violentes, le délégué a constaté que les gangs continuent à trouver des armes illégalement.  Face à cette situation, il a appelé la communauté internationale à faire respecter l’embargo sur les armes décrété par la résolution 2700 (2023) du Conseil de sécurité. 

Après s’être félicité de l’appel lancé par les ministres des affaires étrangères du G7 dans leur déclaration du 19 avril qui encourage le renforcement du soutien humanitaire à la population haïtienne, il a estimé que le déploiement de la Mission d’appui à la sécurité ne peut plus attendre.  Ce soutien apporté à la Police nationale d’Haïti (PNH) permettra de combattre des gangs lourdement armés et de restaurer un climat sécuritaire, a-t-il assuré. Malgré ce contexte difficile, il a fait état de « signes d’espoir », facilités par la CARICOM, notamment la publication d’un décret établissant le Conseil présidentiel, composé de sept membres avec droit de vote et de deux membres observateurs. 

Après l’installation du Conseil présidentiel cette semaine, suivront la nomination d’un premier ministre et d’un gouvernement de transition, a-t-il indiqué. 

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