La Caricom impose
Le peuple haïtien se trouve à un carrefour critique de son histoire politique. L’initiative lancée récemment par la Caricom d’imposer un Conseil de neuf membres, dont deux ne disposant pas du droit de vote, pour diriger le pays, pose des interrogations de fond sur la légitimité démocratique et l’avenir de la gouvernance en Haïti.
Le dicton « vox populi, vox Dei » (la voix du peuple est la voix de Dieu) résonne profondément dans cette situation. Pourtant, l’installation de ce Conseil semble plus être un acte de force étrangère que le résultat d’une consultation populaire véritable. Ce « désordre ordonné » calculé et mûrement réfléchi évoque des stratégies complexes et potentiellement opaques qui pourraient éclipser les véritables intérêts et aspirations du peuple haïtien.
On peut légitimement se demander s’il y a « anguille sous roche » dans cette affaire. Est-ce un piège déguisé, une ruse politique habile, ou simplement une intervention extérieure qui pourrait finir par étouffer la voix authentique du peuple haïtien ?
La référence à l’histoire biblique de la mer Rouge, où Dieu délivre son peuple des oppresseurs, offre un cadre symbolique intéressant pour réfléchir à cette situation. Comme Moïse a dit au peuple hébreu : « Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Eternel vous accordera en ce jour ». Cela soulève des questions sur la possibilité d’une libération similaire pour le peuple haïtien, face à des défis politiques et sociaux accablants.
En envisageant cette analogie, il est crucial d’examiner la dynamique actuelle en Haïti. Une certaine tendance majoritaire semble orientée vers des solutions immédiates aux problèmes, ce qui pourrait être interprété comme une tentative de franchir un nouvel obstacle, tel que rapporté dans le livre d’Exode au verset 13. « Moïse répondit au peuple: Ne craignez rien, restez en place, et regardez la délivrance que l’Éternel va vous accorder en ce jour; car les Égyptiens que vous voyez aujourd’hui, vous ne les verrez plus jamais.«
Cependant, il est essentiel de prendre du recul et d’évaluer les implications à long terme de cette intervention. Comment ce Conseil de 9 membres, avec ses membres de différents partis politiques, parviendra-t-il à gérer efficacement le pays ? Quelles garanties existent pour s’assurer que les intérêts du peuple haïtien seront véritablement représentés et défendus ?
En analysant ces questions, un débat constructif et inclusif doit absolument être stimulé.Les Haïtiens doivent s’engager activement dans la définition de leur avenir politique et socio-économique. Une réflexion approfondie est nécessaire pour naviguer à travers ces eaux troubles et tracer une voie vers un gouvernement légitime et responsable, qui soit véritablement ancré dans la volonté et les besoins du peuple.
En effet, eu égard à une certaine tendance majoritaire, orientée vers la résolution de certains problèmes immédiats, ne pourrait-on pas croire à une répétition de la traversée de la mer Rouge telle que rapportée dans le livre d’Exode au verset 13 du chapitre 14 ?
( A suivre )
Fred Leopold
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