minute de réfléxion
L’Hôpital Général de Port-au-Prince, autrefois considéré comme le principal établissement médical de la République d’Haïti, a été construit pendant l’occupation américaine de 1915. Cependant, les événements cataclysmiques du tremblement de terre de janvier 2010 ont ravagé ses installations, nécessitant une reconstruction très coûteuse. Malgré l’injection de millions de dollars de fonds Petro Caribe destinés à sa restauration, les travaux restent inachevés, les fonds détournés, une situation exacerbée par l’invasion de terroristes fédérés par le régime PHTK.
Les gangs, ces voyous, agissant comme des vandales »revolutionnaires », ont exploité une situation déjà précaire, transformant l’hôpital en un symbole délabré de négligence. Sous l’administration du PHTK, de Michel Martelly-Laurent Lamothe à Jovenel Moïse-Claude Joseph, en passant par Ariel Henry-SDP-Fusion, l’Hôpital Général est resté un établissement déficient, privé des ressources nécessaires pour répondre aux besoins sanitaires des Haïtiens.
A l’intérieur des murs de l’HUEH, dont l’importance historique et fonctionnelle était en partie incontestable jusqu’au matin du 7 février 1986, l’atmosphère est teintée de violence extrême des gangs et de corruption administrative, tandis que les patients sont privés des soins essentiels à leur survie.
La responsabilité de cette débâcle incombe à un certain nombre d’acteurs, dont les administrations Tet Kale successives et leurs ministres de la Santé, ainsi que des entrepreneurs corrompus qui ont détourné les fonds alloués à la restauration de l’hôpital. Les conséquences de cette négligence sont dévastatrices, condamnant des milliers de personnes à des conditions de santé précaires et à des décès évitables.
L’avenir de la santé publique en Haïti, qui ne devait pas être un simple slogan, dépend de la capacité d’un gouvernement – et non d’une équipe qui ne récolte que des mauvaises notes depuis 2011 à l’école de Transparency International – à réparer cette grave injustice et à reconstruire un système de santé digne de ce nom.
Les gangs politiques, qu’ils soient à cravate ou à de zèl sapat, ont condamné l’HUEH à une mort lente, montrant l’urgence de reprendre le contrôle des lieux sans plus tarder, si toutefois le DG Frantz Elbe se révèle encore utile pour le pays, pas seulement aux yeux de ses tuteurs.

