Vendredi 29 mars 2024 ((rezonodwes.com))–Le Conseil Présidentiel de la CARICOM ne tardant pas, selon de nombreux observateurs avertis, à donner forme à la 4ème version PHTK, légitimée par Fritz jean de Montana et Leslie Voltaire de Lavalas, se heurte à deux grands obstacles constitutionnels.
Selon le professeur constitutionnel Déus Deronneth, dans un tweet publié sur son compte X, « deux articles de la constitution haïtienne de 1987 amendée (Art. 1er et Article 59) ne jouent pas en faveur du Conseil Présidentiel de la CARICOM », spécifiant qu’ils tracent le devoir du pouvoir judiciaire.
L’article 1er de la Constitution, pilier de l’identité nationale haïtienne, proclame que « Haïti est une République, indivisible, souveraine, indépendante, coopératiste, libre, démocratique et sociale ». Cette proclamation souligne la souveraineté et l’indépendance du pays, des principes qui semblent être mis à l’épreuve par l’intervention proposée de la CARICOM.
De même, poursuit Me Deronneth, l’article 59 de la Constitution établit clairement la répartition des pouvoirs en Haïti. Il stipule que les citoyens délèguent l’exercice de la souveraineté nationale à trois pouvoirs distincts : le législatif, l’exécutif et le judiciaire. De plus, ce même article consacre le principe de séparation des pouvoirs, fondement essentiel de toute démocratie fonctionnelle.
Face à une situation où deux des trois pouvoirs sont en crise préfabriquée depuis l’ère Jovenel Moise-Jouthe/Lapin/Claude Joseph ou inefficaces, le pouvoir judiciaire se trouve dans une position centrale pour maintenir l’ordre constitutionnel, soutient le juriste.
En ce sens, aux yeux des citoyens qui supportent très mal un conseil présidentiel anticonstitutionnel à 7 tèt, le pouvoir judiciaire, toujours debout, a le devoir de garantir le respect des principes énoncés dans la Constitution, même dans les moments les plus agités de l’histoire nationale. Et nous en sommes là.
