La ministre de la Sécurité publique, Emmelie Prophète Milcé, reste éloignée des frontières d’Haïti pour des raisons de sécurité, tout en percevant son salaire et ses indemnités journalières.
La Maison Blanche affirme que les citoyens américains ont été informés de ne pas se rendre en Haïti, mais, selon Fox News, les Américains soutiennent que l’aéroport et l’ambassade sont restés ouverts.
Le Département d’État a émis un avis de niveau 4 : Ne pas voyager à Haïti mais, critique Fox News, a maintenu l’ambassade ouverte et a permis la poursuite des vols. L’évacuation des citoyens américains d’Haïti est en cours, avec environ 1 000 Américains cherchant à fuir la violence extrême des gangs, bien que beaucoup se demandent pourquoi l’administration n’a pas agi plus tôt pour évacuer les Américains.
L’aéroport international Toussaint Louverture de Port-au-Prince a été pris en main par des gangs armés le 4 mars après avoir d’abord libéré des milliers de prisonniers, dont beaucoup étaient des membres de gangs.
La série d’incidents catastrophiques s’est produite pendant l’absence du Premier ministre haïtien, Ariel Henry, qui tentait de conclure un accord de sécurité avec le Kenya qui garantirait le déploiement rapide de 1 000 policiers à Haïti pour aider à réprimer la violence des gangs.
De nombreuses questions ont été soulevées quant à la raison pour laquelle l’administration Biden n’a pas agi plus tôt pour assurer l’évacuation sécurisée des Américains coincés dans une situation qui se détériorait rapidement.
John Kirby, conseiller en communication pour la sécurité nationale de la Maison Blanche, a répliqué à ces questions mercredi soir, soulignant que les États-Unis conseillent depuis longtemps de ne pas voyager en Haïti.
« Je pense qu’il est important de noter que nous avons émis un avis de « ne pas voyager » et une alerte pour Haïti depuis 2020 précisément en raison de l’instabilité persistante causée par les gangs », a déclaré Kirby aux journalistes. « Et nous avons souligné que le gouvernement des États-Unis ne peut garantir l’évacuation de tous les citoyens américains compte tenu de la situation dangereuse sur le terrain. »
« Cela dit, nous avons informé les Américains inscrits auprès du Département d’État que nous explorons diverses options pour les aider à partir de Port-au-Prince et aussi de Cap-Haïtien », a-t-il ajouté.
Les Haïtiens et les Américains se retrouvent piégés à Port-au-Prince après la prise de contrôle par les gangs. On pense désormais que les gangs contrôlent non seulement 80 % de la ville, mais aussi les routes et les autoroutes qui ont des points d’accès à la capitale.
Le Département d’État a commencé le premier tour d’évacuation par hélicoptère des citoyens américains mercredi depuis la capitale jusqu’en République dominicaine, où les citoyens seront ensuite responsables d’organiser leur propre transport vers les États-Unis ou ailleurs. Trente autres Américains ont été évacués jeudi, selon le Département d’État.
