Quatorze corps ont été retrouvés lundi dans une banlieue de Port-au-Prince, la capitale d’Haïti, après une attaque par des membres de gangs qui ravagent le pays depuis des semaines, a rapporté un correspondant de l’AFP.
Des habitants ont déclaré à l’AFP qu’ils ne connaissaient pas les circonstances des décès, mais que la banlieue aisée de Pétion-Ville était attaquée par des criminels armés depuis le début de la journée de lundi.
Des témoins ont déclaré que des membres de gangs avaient attaqué une banque, une station-service et des maisons dans la zone.
Depuis deux semaines, Haïti est en proie à un soulèvement de groupes bien armés qui affirment vouloir renverser le Premier ministre du gouvernement de doublure Ariel Henry.
La semaine dernière, M. Henry a accepté de se retirer pour permettre la formation d’un gouvernement intérimaire, sous la pression des pays voisins des Caraïbes et des États-Unis.
L’UNICEF, l’agence des Nations Unies pour l’enfance, a dressé un bilan désastreux de la situation en Haïti, déclarant dimanche qu’il s’agissait d’une « scène digne de Mad Max » et avertissant que les gens souffraient de « famine et de malnutrition », les groupes d’aide n’étant pas en mesure d’accéder à la population.
Notons toutefois que l’Unicef et aucune autre organisation internationale en mission en Haïti ne se sont jamais prononcées sur l’incapacité d’Ariel Henry à diriger le pays, alors qu’il a toujours été dénoncé pour sa connivence avec les gangs criminels en « mission spéciale ».