Après avoir traité son peuple avec une totale indifférence, le laissant à la merci de la violence orchestrée par les gangs, errant ici et là dans des « territoires perdus », Ariel Henry et ses alliés, dont Edmonde Beauzile, André Michel et Marjorie Michel, devront rendre des comptes à la nation pour les milliers de victimes enregistrées en l’espace de trois ans. Leur temps au pouvoir semble toucher à sa fin, selon un texte de CNN citant des hauts fonctionnaires américains. Il est rappelé que ces derniers, par le biais d’un tweet, avaient confié le destin de la nation à une équipe d’hommes politiques apatrides et profiteurs du trésor public (SDP).
Les États-Unis ont appelé à des progrès « urgents » vers une transition politique en Haïti, alors que les gangs opérant depuis des années en toute impunité, à travers la région métropolitaine de Port-au-Prince, et les groupes d’opposition appellent à la démission du Premier ministre Ariel Henry, qui n’a plus de mandat légitime et constitutionnel depuis le 7 février 2024.
Selon le Herald cité par CNN, M. Henry avait prévu de rentrer en Haïti via la République Dominicaine, mais son vol a été détourné vers Porto Rico après que le gouvernement dominicain a changé d’avis. Des fonctionnaires américains ont appelé M. Henry en plein vol pour tenter de le persuader de se retirer en faveur d’une administration transitoire, selon le rapport.
Interrogée mercredi sur le fait de savoir si les États-Unis avaient effectivement demandé à M. Henry de démissionner, l’ambassadrice américaine auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, a déclaré : « Ce que nous avons demandé à M. Henry, c’est d’avancer dans un processus politique qui conduira à la mise en place d’un conseil présidentiel de transition qui débouchera sur des élections« .
Henry est arrivé à Porto Rico mardi après des jours de spéculation sur son lieu de séjour. Il était au Kenya la semaine dernière pour signer un accord garantissant une mission dirigée par le Kenya pour restaurer la sécurité dans la nation caribéenne ; le Miami Herald a rapporté mercredi qu’Henry s’était ensuite rendu à Washington pour des discussions sur l’avenir politique d’Haïti.
Pendant que M. Henry était à l’étranger, on assista à une vague d’attaques dans la capitale haïtienne, Port-au-Prince, par des gangs fédérés par le PHTK et utilisés auparavant pour maîtriser les manifestations antigouvernementales de Michel Martelly, à Ariel Henry en passant par Jovenel Moise. Des groupes armés ont incendié des postes de police et libéré des milliers de détenus de deux prisons, dans ce qu’un chef de gang a décrit comme une tentative de renverser le gouvernement d’Henry.
Un chef de gang, Jimmy Cherizier, a revendiqué les attaques et a mis en garde contre des conséquences encore plus graves si la communauté internationale « continue à soutenir Henry ».
« Si Ariel Henry ne démissionne pas, si la communauté internationale continue à soutenir Ariel Henry, ils nous conduiront directement vers une guerre civile qui se terminera par un génocide », a déclaré Cherizier à Reuters à Port-au-Prince mardi.
Le Conseil de sécurité des Nations unies doit tenir une réunion sur Haïti plus tard mercredi vers 03:00. Avant la réunion, le Haut-Commissaire des Nations unies aux droits de l’homme, Volker Türk, a exhorté la communauté internationale à « agir rapidement et de manière décisive pour empêcher une descente supplémentaire d’Haïti dans le chaos ».
« Cette situation est intenable pour le peuple d’Haïti », a-t-il déclaré. « Nous manquons tout simplement de temps. »
US asks Haiti’s Prime Minister to ‘move forward’ on political transition amid turmoil | CNN
