Combien de fois encore faudra-t-il appuyer sur la télécommande pour activer les gangs avant d’atteindre la date du 31 août 2024 ? Combien de citoyens paisibles mourront encore pour réaliser cette « tragédie électorale » du PHTK ?
Les dirigeants du bloc commercial caribéen CARICOM ont déclaré mercredi soir que le Premier ministre de facto Ariel Henry avait accepté d’organiser des élections d’ici mi-2025. Haïti en a désespérément besoin – les mandats de tous les élus sont expirés – mais avec la capitale envahie par des gangs qui surpassent en nombre et en puissance le gouvernement, comment Henry peut-il y parvenir ?
Il a déjà laissé passer un délai pour remettre le pouvoir cette année, le 7 février. Alors que ce jour est passé sans événement, il a déclaré qu’il quitterait le pouvoir lorsque la situation sécuritaire s’améliorerait – donc ne retenez pas votre souffle.
Si les gangs ne mettaient pas déjà suffisamment de pression, Guy Philippe – à l’origine du coup d’État de 2004 – tente de créer un mouvement révolutionnaire.
L’aide est-elle en route ? Difficile à dire. Le Kenya est censé diriger une force soutenue par l’ONU pour intervenir, mais la Cour suprême kényane a déclaré le déploiement inconstitutionnel. Nairobi fait appel de la décision et, en attendant, le Bénin s’est engagé à envoyer des troupes sous la direction kényane, tout comme plusieurs pays des Caraïbes.
Les États-Unis ont réitéré lundi qu’ils étaient prêts à fournir un soutien financier et logistique au déploiement, mais ne vous attendez pas à voir des troupes sur le terrain. Les expériences traumatisantes d’Haïti avec les interventions étrangères signifient que les principales puissances militaires du Nouveau Monde ne sont ni désireuses ni bienvenues pour revenir.
Haiti’s PM says he’ll hold elections next year. How? (msn.com)
