La guerre des gangs s’intensifie chaque fois que le cas d’Haïti est évoqué sur la scène internationale, affirment des observateurs avertis. Le banditisme est « officialisé » en Haïti », affirme Mgr Dumas dans son homélie.
Mardi 13 fevrier 2024 ((rezonodwes.com))–Des centaines d’habitants de Cité-Soleil, un des « territoires perdus » d’Haiti, ont été contraints lundi de fuir la guerre croissante entre les gangs qui se disputent le territoire.
Depuis plusieurs jours, alors que la police nationale sur ordre de Frantz Elbe pourchasse vigoureusement des manifestants anti-Ariel, le groupe armé Chen Mechan, membre de l’alliance G9 pro pouvoir Tet Kale, et Ti Gabriel, de l’alliance GPEP, s’affrontent pour conquérir de nouveaux territoires à Port-au-Prince.
Au cours de ces affrontements, au moins trois personnes ont été tuées et plusieurs blessées, tandis que de nombreuses maisons ont été incendiées, forçant les gens à se réfugier sur les places publiques, où ils vivent dans des conditions difficiles, sans services de base tels que l’eau, l’électricité et les soins de santé.
Depuis de nombreuses années, Cité-Soleil est le théâtre d’intenses conflits armés qui ont fait des dizaines de morts, de nombreux blessés et des centaines de déplacés.
Haïti connaît une crise politique, économique et sociale aiguë et « planifiée« , ainsi qu’une violence extrême aux mains de bandes armées qui contrôlent une grande partie de Port-au-Prince et d’autres zones et qui commettent des massacres, des viols, des enlèvements, des attaques et d’autres crimes qui ont conduit des milliers de personnes à abandonner leurs maisons et à être déplacées à l’intérieur du pays ou à fuir le pays.
Selon les Nations unies, le mois dernier, la violence en Haïti a atteint des niveaux jamais vus depuis plus de deux ans. Au moins 806 personnes non impliquées dans des affrontements entre gangs ont été tuées, blessées ou enlevées, tandis que 300 membres de gangs ont été blessés, ce qui porte le nombre total de personnes touchées à 1 108, soit plus du triple du nombre de personnes touchées en janvier de l’année dernière.
En outre, plus de 313 000 personnes sont déplacées à l’intérieur du pays, selon les données publiées en janvier par l’Organisation internationale pour les migrations (OIM), dont plus de 60 % ont dû fuir au cours de l’année 2023, ce qui illustre la détérioration de la situation humanitaire.
Des milliers d’Haïtiens sont descendus dans la rue la semaine dernière pour exiger le départ du Premier ministre Ariel Henry, dont le mandat a pris fin le 7 février, conformément à un accord signé en décembre 2022 avec les partis d’opposition, les représentants de la société civile et l’approbation de la communauté internationale.
source : Efe



