7 novembre 2025
Haïti tout entier descend dans les rues pour exiger la démission de Ariel Henry, Chef du Gouvernement de doublure
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Haïti tout entier descend dans les rues pour exiger la démission de Ariel Henry, Chef du Gouvernement de doublure

Ariel Henry, accusé d’avoir muselé les commentaires sur les médias sociaux de l’État haïtien, notamment le compte Twitter de la Primature, perd le soutien des manifestants qui ne le reconnaissent plus comme chef du gouvernement. Ils dénoncent également l’impuissance de la police face aux gangs armés « soutenus par le pouvoir en place ».

Des manifestations d’une ampleur sans précédent ont éclaté à travers Haïti ce lundi, plongeant les grandes villes dans le chaos et suscitant des affrontements tendus entre les manifestants et les forces de l’ordre, officiellement alignées sur le pouvoir de facto en place, dénonce-t-on. Au cœur de ces troubles, la demande insistante de la démission du Premier Ministre Ariel Henry, nommé par un tweet du Core Group.

Les rapports des médias locaux, des réseaux sociaux et correspondants de presse signalent des fermetures massives, touchant banques, écoles et agences gouvernementales des régions nord et sud jusqu’à l’Artibonite et le Plateau Central. Les rues ont été investies par des milliers de manifestants bloquant les axes principaux avec des pneus enflammés, paralysant ainsi les transports publics.

À Hinche, l’arrivée remarquée d’agents étatiques fortement armés de l’environnement, sous la direction du Commandant Joseph Jean Baptiste, a été accueillie par des acclamations de la part des protestataires réclamant avec véhémence la démission d’Henry. Le Commandant Baptiste a publiquement exprimé sa position, déclarant : « Je veux qu’Ariel se tienne devant mes balles, pour qu’elles passent à travers lui », suscitant les acclamations de la foule.

La Brigade de Sécurité des Aires Protégées, dont font partie ces agents, est sous le feu des projecteurs gouvernementaux à la suite de récents affrontements avec la police dans le nord d’Haïti.

Des manifestations de moindre ampleur ont également eu lieu dans la capitale, Port-au-Prince, où des dizaines de personnes se sont rassemblées devant la Primature. Les forces de l’ordre ont réagi en utilisant des gaz lacrymogènes pour disperser la foule. Notamment, parmi les manifestants, figurait l’ancien Premier Ministre de facto Tèt Kale 2, Dr Claude Joseph, capturé en vidéo en train de s’essuyer le visage alors que ses partisans scandaient : « Nou pap kanpe ! »

L’anticipation monte en vue d’au moins trois jours de manifestations jusqu’à mercredi, avec le 7 février comme date butoir pour la démission d’Henry, sans mandat légitime et constitutionnel. Cette date revêt une importance historique en Haïti, rappelant le 7 février 1986, jour où l’ancien dictateur-défunt Jean-Claude Duvalier a fui en France, et le 7 février 1991, jour où Jean-Bertrand Aristide, premier président démocratiquement élu du pays, a prêté serment.

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