Haitian President Jovenel Moise (C), talks with first lady Martine Moise (R), during an event to remember the earthquake 8 years ago, in Port-au-Prince, Haiti, 12 January 2018. The Haitian authorities reminded the victims of the earthquake that eight years ago ravaged part of this impoverished nation, where 300,000 people lost their lives and 1.5 million were left homeless. Haiti remembers the victims of the powerful 2010 earthquake !ACHTUNG: NUR REDAKTIONELLE NUTZUNG! PUBLICATIONxINxGERxSUIxAUTxONLY Copyright: xJEANxMARCxHERVExABELARDx PTP01 20180112-636513979965090361

Il est indubitable que seule Martine Moïse est en mesure de préciser de manière effective par qui Ariel Henry a été recommandé pour devenir Premier ministre et quelle a été sa feuille de route. De plus, il convient de se demander si l’arrêté officialisant sa nomination en tant que Premier ministre a été publié dans Le Moniteur.

un billet de la rédaction

La scène judiciaire haïtienne s’est trouvée aujourd’hui plongée dans une nouvelle ère d’intrigue et de complexité avec l’imputation de Martine Joseph Moïse, veuve de l’ancien président Jovenel Moïse, dans l’affaire de son assassinat le 7 juillet 2021. Cette évolution, survenue en octobre 2023 et amplifiée au cours des derniers jours de janvier 2024, a donné lieu à une série de questionnements juridiques, politiques et sociétaux qui méritent une analyse approfondie.

L’affaire, qui puise ses racines dans l’assassinat du président Moïse en juillet 2021, a déjà connu des rebondissements significatifs, avec cinq personnes plaidant coupables aux États-Unis, lieu où aurait été planifié et financé le complot. La première dame Moïse, toujours en faveur d’un tribunal international, se trouve désormais au centre de l’accusation, jetant ainsi une lumière crue sur les méandres d’une enquête qui semble marquée par des éléments complexes et des implications internationales.

En juillet 2022, Martine Moise accuse ouvertement le Premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, de liens présumés avec les assassins de son mari, remettant en question la « justice à domicile » et dénonçant l’impasse de l’enquête. Mme Moise refuse également la participation de sa famille aux activités commémoratives, soulignant des allégations graves contre le chef de gouvernement de doublure haïtien, chouchouté par Isabel Salvador, en dépit de sa performance négligeable dans le rapport de Transparency International avec 17 points obtenus sur 100.

L’imputation formelle de Martine Moïse, accusée de vol à main armée, tentative de meurtre, et conspiration pour attenter contre Jovenel Moïse, s’inscrit dans le prolongement d’une enquête judiciaire qui semble être en perpétuelle ébullition. Cette étape majeure a été orchestrée par le juge d’instruction « à domicile », Walter Wesser Voltaire, dont le mandat touche à sa fin, et dont l’ordonnance attendue entre fin février et mars suscite l’attention de la communauté juridique et du public en gégénéral.

Dans ce contexte, l’analyse juridique se focalise sur plusieurs aspects cruciaux. D’une part, la validité des charges portées contre Martine Moïse, qui suscitent des interrogations quant à la solidité des preuves et à la légitimité de l’accusation. D’autre part, la gestion du dossier par le juge Wesser Voltaire, dont la neutralité et l’impartialité sont essentielles pour assurer la crédibilité du procès.

La question de savoir si cette évolution judiciaire représente une stratégie de revanche orchestrée par Ariel Henry, renforcé par le soutien international, ou si elle relève d’une tentative de diversion avant la date fixée par Henry lui-même pour remettre le pouvoir, soulève des considérations politiques, légitimes et constitutionnelles fondamentales.

L’issue de cette enquête, si jamais on parvient à rétablir la vérité sur ce crime, influencera indubitablement le paysage judiciaire et politique d’Haïti, restant dans les annales comme un exemple complexe de la collision entre la justice, la politique, et les intérêts nationaux et internationaux. L’imputation de Martine Moïse ajoute une couche de complexité à cette saga juridique déjà intriquée. Peut-on dès lors affirmer que l’accusatrice est à son tour accusée pour avoir « anmède » un protégé bénéficiant d’un soutien robuste sur la scène internationale ?

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