Un scandale a éclaté sur les pratiques douteuses de deux entreprises israéliennes, Patternz et Nuviad, accusées d’avoir collecté les données mobiles de milliards de personnes à travers le monde grâce à des logiciels espions insérés dans les publicités diffusées sur Google.
Ces données ont ensuite été vendues à des agences de sécurité nationale, permettant ainsi une surveillance de masse.
Le PDG des deux entreprises, Rafi Ton, se présentant comme un expert en intelligence artificielle et en analyse de données, prétendait que Patternz pouvait aider à identifier les menaces potentielles et à prévenir les attaques terroristes, tandis que Nuviad était présentée comme une plateforme publicitaire innovante permettant de cibler des audiences spécifiques.
Cependant, une enquête menée par le journaliste Joseph Cox a révélé que ces entreprises étaient en réalité impliquées dans un vaste réseau d’espionnage. Grâce à des accords avec des réseaux publicitaires de moindre envergure, elles ont collecté des données d’applications mobiles populaires, telles que 9gag et Kik, à l’insu des utilisateurs, pour alimenter un outil de surveillance de masse appelé Patternz. Celui-ci permettait aux agences de sécurité nationale de suivre les déplacements, les loisirs et même les membres de la famille des individus ciblés.
Patternz, qui utilisait le système d’enchères en temps réel de Google Ads pour collecter les données, était en fait un produit de la société israélienne NSO Group, connue pour ses logiciels espions Pegasus. Cette révélation soulève des préoccupations quant aux abus potentiels et aux violations de la vie privée des utilisateurs, ainsi qu’au manque de transparence et de contrôle dans l’industrie publicitaire en ligne.
Suite à cette enquête, Google et PubMatic ont décidé de rompre leurs liens avec une entreprise liée à la surveillance, soulignant ainsi la nécessité de renforcer la réglementation et la transparence dans ce domaine pour protéger les droits des utilisateurs.