In Kenya, law enforcement remains influenced by colonial legacies and extended periods of authoritarian rule. In colonial times, the police were used to repress and control Kenyans.
Jeudi 25 janvier 2024 ((rezonodwes.com))–
Une étude récente menée par des chercheurs de l’Université d’Uppsala met en lumière la méfiance généralisée envers la police au Kenya, avec des variations significatives entre les résidents urbains et ruraux. Les résultats de cette recherche, basée sur des données recueillies entre 2011 et 2019, soulignent l’importance de comprendre ces disparités pour des réformes policières efficaces.
La méfiance envers la police, un défi majeur À travers le continent africain, des manifestations exigeant une réforme de la police ont éclaté, mettant en lumière les inconduites et brutalités policières. Une enquête continentale de 2022 révèle un niveau très bas de confiance envers la police, la percevant comme l’institution la plus corrompue.
La confiance du public envers la police pose un problème sérieux, influençant à la fois son efficacité et la perception de la sécurité par le public. Les chercheurs ont analysé les données de quatre enquêtes nationales, démontrant une confiance limitée des Kenyans envers la police.
Disparités entre zones urbaines et rurales L’étude souligne des différences significatives dans la perception de la police entre les résidents urbains et ruraux. Les citadins ont montré une confiance plus faible envers la police que la population rurale. Ces disparités revêtent une importance particulière alors que le Kenya connaît une urbanisation rapide, exacerbant les défis liés à la confiance envers la police.
Les chercheurs identifient trois dynamiques majeures expliquant cette divergence. Tout d’abord, les environnements urbains présentent des défis différents, avec des interactions plus fréquentes entre la police et les citoyens, rendant ces actions plus visibles.
Défis spécifiques aux zones urbaines Deuxièmement, les exécutions extrajudiciaires par la police dans les zones urbaines, principalement touchant les jeunes hommes défavorisés, ont créé une perception négative. Ces pratiques ont des effets néfastes sur la population urbaine, alimentant une vision négative de la police.
Troisièmement, les dynamiques rurales diffèrent, avec des policiers souvent sous-financés et couvrant de vastes régions. Les résidents ruraux ont moins d’interactions avec la police, les incitant à rechercher d’autres fournisseurs de sécurité tels que des milices communautaires.
Réformes nécessaires Malgré les réformes entreprises depuis 2009 pour établir une force policière plus légitime et efficace, la corruption persiste, et l’impunité demeure élevée. Les chercheurs soulignent la nécessité d’améliorer les relations police-communauté, en mettant l’accent sur la réduction des abus dans les zones urbaines et le renforcement de la surveillance pour lutter contre l’impunité.
Investir dans des structures de police communautaire, servant de lien entre les communautés et la police, pourrait améliorer les relations et renforcer la confiance. Les chercheurs insistent sur la nécessité de ne pas perdre de vue les priorités des zones rurales, où la majorité de la population réside, dans les processus de réforme en cours.