Le conzé Jean Généus, sans hésitation, dévoile le bilan des violences en Haïti sous le gouvernement de doublure, et persiste à parler au nom des Haïtiens sans mandat légitime. La semaine dernière, de nombreux manifestants descendus dans les rues dénoncent que la violence des gangs en Haïti est « programmée » et tout se fait délibérément.
Le ministre de facto Jean Généus, étrange aux affaires haitiennes, sans aucune gêne, expose au grand jour le nombre de personnes assassinées en Haïti sous le gouvernement auquel il appartient. Au lieu de reconnaître sa défaite et son incapacité à représenter dignement le pays sur la scène internationale, il encourage une occupation qui ne dit pas son nom. La postérité prend note de l’excès de zèle des fils dénaturés d’Haïti pour reléguer le pays au rang des nations, alors qu’il est libre et indépendant depuis 220 ans.
Aucun ministre des Affaires Etrangères d’un pays noir de la Caraïbe, digne du nom, n’est venu à New York, avant Jean Victor Généus, solliciter une intervention dans son pays.
M. JEAN VICTOR GÉNÉUS, Ministre des affaires étrangères d’Haïti, a souhaité que cette séance d’informations du Conseil de sécurité soit la dernière avant le déploiement sur le terrain d’une force multinationale d’appui aux forces de sécurité haïtiennes. « Le peuple haïtien a assez souffert de la barbarie des gangs armés », a-t-il dit, regrettant que la recherche d’une issue à la crise tarde à atteindre les objectifs visés, malgré le vote « historique » de la résolution 2699 (2023) du Conseil.
Après avoir à nouveau remercié le Kenya d’avoir accepté de prendre le commandement de la Mission multinationale d’appui à la sécurité en Haïti, le représentant s’est félicité de la tenue, les 14 et 15 décembre derniers, de la conférence de pré-planification entre les délégations du Kenya, des États-Unis, de la Jamaïque et de son pays. II a également salué l’engagement de la Communauté des Caraïbes (CARICOM) dans la planification et le pré-déploiement de la Mission.
Évoquant la situation catastrophique que connaît son pays, particulièrement dans les environs de Port-au-Prince et dans le département de l’Artibonite, le représentant a déclaré que « chaque jour qui passe sans cet appui tant espéré est un jour de trop que nous vivons dans l’enfer des gangs ».
À ses yeux, il n’existe aucune différence entre la « bestialité » que subit la population haïtienne et les horreurs et barbaries des guerres et conflits armés ailleurs dans le monde. De fait, « la solidarité manifestée envers certaines populations doit être la même pour tous », a-t-il plaidé, rappelant qu’en 2023, plus de 5 000 personnes ont été tuées, soit plus d’une dizaine par jour.
Il a aussi fait état de 1 432 blessés, 2 951 personnes enlevées et 37 policiers assassinés, des chiffres vraisemblablement en dessous de la réalité selon lui, ajoutant que cette situation a provoqué le déplacement de plus de 200 000 personnes qui ont fui leurs zones et leurs habitations souvent incendiées par les gangs. Préoccupés par l’arrivée imminente de la Mission sur le terrain, ces derniers s’affrontent pour augmenter leur emprise sur de nouvelles zones géographiques, a-t-il encore indiqué.
Alors que le Haut-Commissariat des Nations Unies aux droits de l’homme a lui-même appelé au déploiement sans délai de la Mission, le représentant a jugé urgent que, conformément à la résolution 2700 (2023), qui renouvelle le régime de sanctions imposé par la résolution 2653 (2022), les États Membres prennent toutes les dispositions en vue de freiner, sinon tarir, les flux d’armes et de munitions qui alimentent l’arsenal des gangs.
Il s’est félicité à cet égard de l’appui des États-Unis dans la mise en place de l’unité d’enquête criminelle transnationale en Haïti. Quant au dialogue politique instauré dans le pays, il a reconnu que des acteurs tardent encore à trouver un accord consensuel minimal sur la formation d’un gouvernement d’unité nationale. Il a néanmoins salué le travail effectué jusqu’alors par le Groupe de personnalités éminentes de la CARICOM et a invité la communauté internationale à soutenir ce processus interhaïtien.