5 octobre 2025
New York | Le Conseil de Sécurité se réunit jeudi pour discuter de la situation en Haïti, un pays sans dirigeant légitime et constitutionnel
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New York | Le Conseil de Sécurité se réunit jeudi pour discuter de la situation en Haïti, un pays sans dirigeant légitime et constitutionnel

La séquestration des religieuses pourrait présager une escalade de la violence en Haïti

« En demandant avec ferveur leur libération, » a déclaré le Pape François au Vatican cette semaine, « je prie pour l’harmonie sociale en Haïti et je demande à tous de mettre fin à la violence, qui cause tant de souffrances à cette chère population. »

Six religieuses catholiques romaines, membres de la Congrégation des Sœurs de Sainte-Anne, ont été enlevées vendredi dernier alors qu’elles voyageaient en bus. Leurs ravisseurs réclament une rançon de 3 millions de dollars.

Les enlèvements perpétrés par les gangs qui contrôlent une grande partie d’Haïti sont monnaie courante. Cependant, des experts estiment que l’enlèvement choquant des religieuses indique à quel point la situation risque de s’aggraver.

Une nouvelle vague de violence a déjà contraint les autorités à mettre la capitale d’Haïti, Port-au-Prince, en confinement jeudi dernier. Elles se préparent à une escalade de la violence d’ici au 7 février, date à laquelle le Premier ministre de facto, impopulaire, Ariel Henry, est censé remettre le pouvoir, conformément à un accord signé il y a un an avec des groupes de la société civile.

Cet accord promettait la tenue d’élections nationales très attendues, notamment une élection présidentielle pour remplacer feu Jovenel Moïse, assassiné en 2021. Cependant, ces élections n’ont jamais eu lieu. De nombreux gangs haïtiens et l’opposition politique veulent le départ d’Henry, mais jusqu’à présent, il n’a guère montré de signes de départ. S’il décide de rester, la crise du pays risque de s’approfondir.

Les gangs d’Haïti, qui contrôlent désormais 80% de Port-au-Prince, ont été responsables de plus de 4 000 meurtres l’année dernière, selon l’ONU. Un ancien diplomate haïtien, Claude Joazard, aurait été tué dans la ville côtière nord de Cap-Haïtien dimanche, bien que la nature criminelle de sa mort ne soit pas claire.

Une force d’assistance policière internationale soutenue par l’ONU et dirigée par le Kenya pourrait contribuer à rétablir l’ordre, mais la Cour suprême du Kenya n’a pas encore approuvé cette intervention.

Le Conseil de sécurité de l’ONU doit se réunir jeudi matin pour discuter du « processus électoral retardé » ainsi que de la crise continue des gangs. « Des élections avec Ariel Henry, géniteur de l’insécurité, la dernière chose dont les Haïtiens ont besoin, à moins que l’ONU ne souhaite prolonger indéfiniment la crise en Haïti, » affirme le leader de NEHRO.

Les gangs lourdement armés d’Haïti se procurent la plupart de leurs armes par des trafics en provenance des États-Unis, en particulier de la Floride et d’autres États aux lois sur les armes relativement laxistes.

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