The World is a public radio program that crosses borders and time zones to bring home the stories that matter.
The World, » un programme de radio public qui traverse les frontières et les fuseaux horaires pour ramener les histoires qui importent…La situation en Haïti s’aggrave avec un gouvernement illégitime en place, au mandat indéterminé. Me André Michel, autrefois un farouche défenseur des libertés fondées sur la Constitution, est maintenant celui qui encourage les dérives du régime Tèt Kale. Il ne dénonce plus les nombreux meurtres ni les cas de viol perpétrés par les gangs depuis l’arrivée du Dr Ariel Henry à la Primature. Haïti est en déroute, et chaque jour révèle, comme l’affirme le colonel Himmler Rebu, que c’est la coalition Tèt Kale-SDP-Fusion-RDNP-Inite qui est à l’origine d’une violence programmée dans le pays, visant à faciliter une intervention militaire qui ne dit pas son nom.
Les gangs violents cherchent à prendre le contrôle des territoires situés dans des zones résidentielles, et l’une des façons dont ils maintiennent la peur et la menace sur la population est par leur contrôle des femmes. « The World » rapporte comment la violence basée sur le genre est devenue une arme de guerre en Haïti, avec une mise en garde que l’histoire ne conviendra pas à tous les auditeurs.
Il existe un dicton populaire en Haïti pour désigner les femmes, elles sont appelées « potomitan », ce qui signifie le pilier central de la famille et de la société haïtienne. Velina Talia, une militante à Port-au-Prince, affirme que c’est absolument vrai. Haïti a une histoire d’hommes irresponsables qui ne s’occupent pas des enfants, et trouver de l’argent pour assurer la survie de la famille a toujours été culturellement le rôle des femmes en Haïti. Plus de la moitié des ménages sont dirigés par des femmes, et selon l’Agence américaine pour le développement international, les femmes représentent la majorité des vendeurs de rue et jouent un grand rôle dans les activités agricoles sur l’île.
Cependant, elles font face à une tragédie de violence sexuelle dans leurs propres quartiers. Depuis l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse en 2021, des gangs violents ont pris le contrôle du pays, menant des batailles féroces pour le territoire et prenant des femmes en otage. Beaucoup ont été violées, et le viol est devenu une stratégie de terreur. Des réseaux sociaux ont rapporté des témoignages de survivantes de violences sexuelles.
Natalie Vilgran, la responsable d’une autre organisation féministe à Port-au-Prince, abrite actuellement environ 150 femmes qui ont dû quitter leur domicile. Elle rapporte que de nombreuses femmes ont vécu des grossesses non désirées après ces agressions, parfois devant leurs parents. L’avortement étant illégal en Haïti, la plupart du temps, les femmes doivent porter l’enfant.
Les organisations féministes en Haïti font face à des menaces constantes de la part des gangs. Elles tentent de faire face à l’horreur que ces femmes endurent. Cependant, le stress de ce travail a des conséquences sur la santé mentale du personnel. La situation est si difficile que certaines personnes ont dû quitter leur poste.
Valentine Lear, une militante à Port-au-Prince, élève des filles âgées de 13 ans à 5 mois. Bien qu’elles n’aient pas encore été attaquées par des membres de gangs, elle sait que cela peut arriver à tout moment. Pour assurer leur sécurité, elle les garde essentiellement à la maison, même si cela ne garantit pas leur sécurité.
En 2023, près de 200 000 Haïtiens ont été détenus en tentant de se rendre aux États-Unis par voie terrestre ou maritime, et 100 000 autres sont arrivés grâce au nouveau programme de parole humanitaire. Parmi les victimes de violences sexuelles, beaucoup ont été assistées par l’organisation de Natalie Vilgran.
Ce que ces femmes veulent maintenant, c’est la liberté, la paix et être entendues en Haïti. Plus tard ce mois-ci, le pays attend l’arrivée de 1000 policiers pour faire face à la situation.
