Germine Joly ‘Yonyon’ en jugement : L’ex-chef de gang qui ordonnait depuis sa cellule au Pénitencier National, face aux tribunaux américains

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Washington, DC – Le chef de gang de haut niveau, Germine Joly, surnommé « Yonyon », est jugé aux États-Unis pour trafic d’armes lié à la violence en Haïti.

Le tristement célèbre chef de gang haïtien, Germine Joly, également connu sous le nom de « Yonyon », fait actuellement face à un procès à Washington DC, débuté ce mardi 17 janvier 2024, pour des accusations liées au trafic d’armes et au blanchiment d’argent provenant de rançons de kidnapping.

Extradé aux États-Unis en mai 2022, Joly est accusé d’avoir introduit illégalement des armes à feu en Haïti, violant ainsi les lois d’exportation américaines, et d’avoir utilisé le produit des rançons pour financer la violence de son gang. Cela inclut des fusils AK47 et M1A, ainsi que des munitions capables de percer les véhicules de police, provenant de marchands d’armes en Floride.

Le procès de Joly, qui dirigeait autrefois les opérations de son gang depuis sa cellule en Haïti, devrait éclairer le fonctionnement des groupes armés en Haïti et la connexion entre le trafic d’armes américain et la violence des gangs dans le pays. Environ 200 gangs contrôlent près de 80% de la capitale haïtienne, et leur influence s’étend désormais aux zones rurales.

L’affaire de Joly, impliquant l’importation d’armes achetées avec des rançons de kidnapping, met en lumière les implications transnationales de la violence des gangs locaux. Le procès est considéré comme la réponse des États-Unis à la violence liée aux gangs en Haïti, notamment après l’enlèvement médiatisé de 16 Américains et d’un Canadien par le gang de Joly, 400 Mawozo, en 2021.

Plusieurs autres leaders de gangs basés en Haïti sont recherchés aux États-Unis pour des enlèvements depuis 2021. Joly est accusé aux côtés de trois résidents de la Floride impliqués dans l’achat et le trafic d’armes pour 400 Mawozo. Parmi eux, Eliande Tunis devrait plaider coupable à des accusations connexes, tandis que le statut des autres reste incertain.

Le procès explorera également la connexion entre Joly, son gang et les enlèvements qu’ils ont perpétrés, y compris celui des missionnaires basés aux États-Unis. Le juge a décidé que la preuve de ces liens est intrinsèque à l’affaire, car le gouvernement doit prouver que les armes ont été achetées avec des rançons de kidnapping.

Cette affaire de haut niveau souligne l’interaction complexe entre les activités des gangs locaux en Haïti et la criminalité internationale, en particulier le rôle du trafic d’armes en provenance des États-Unis dans l’aggravation de la violence et de l’insécurité en Haïti.

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