Le candidat du parti au pouvoir, Lai Ching-te, a remporté l’élection présidentielle à Taïwan samedi, avec ses adversaires concédant la défaite. Ce résultat influencera la trajectoire des relations de cette démocratie auto-administrée avec la Chine au cours des quatre prochaines années.
En jeu se trouve la paix et la stabilité de l’île, située à 160 kilomètres au large des côtes chinoises, que Pékin revendique comme sienne et qu’il souhaite récupérer par la force si nécessaire.
Outre les questions intérieures telles que l’économie morose et le coût élevé du logement, la Chine a qualifié le scrutin de choix entre la guerre et la paix. Pékin s’oppose fermement à Lai, le vice-président actuel et membre du Parti démocratique progressiste au pouvoir, ou DPP.
Lai et la présidente actuelle, Tsai Ing-wen, rejettent les revendications de souveraineté de la Chine sur Taïwan, une ancienne colonie japonaise ayant fait sécession du continent lors de la guerre civile en 1949. Ils ont toutefois proposé des pourparlers avec Pékin, qui a systématiquement refusé de négocier et les a qualifiés de séparatistes.
La campagne a également vu la tension entre les États-Unis et la Chine, avec des enjeux tels que la pénurie de logements abordables et la stagnation des salaires préoccupant les électeurs taïwanais.
