Les Juifs manigancent, les Juifs financent, les Juifs influencent, les Juifs commandent. Aux
plus hautes sphères politiques et académiques de l’Amérique, les Sémites détiennent incognito
la latitude d’approuver, de réprouver, d’embaucher, ou de limoger suivant leurs humeurs,
suivant leurs caprices. Qui pourrait survivre au lobby lucratif sponsorisé par la surpuissance
juive dans un monde capitaliste perdant la tête (Sic. Stiglitz) dont la suprématie repose sur
l’extravagante fortune des descendants d’Israël ? Dr. Magill et Dr. Gay ne sont pas les
premières victimes. Non plus, elles ne seront pas les dernières. Selon cette suite logique teintée de subjectivité, la présidente Sally Kornbluth, émettant également une réponse nuancée quant au règlement de la MIT envers l’antisémitisme, est aussi assise sur une chaise éjectable.
La trilogie diversité, équité et inclusion (DEI) qui consacre la plaidoirie d’un monde moderne
gouverné par la justice, l’impartialité et l’opportunité de chances égales à toute personne et à tout groupe indépendamment du genre, de la race, de la religion, ou de l’origine ethnique a encaissé un sacré coup. Comme un astéroïde en chute libre, la démission sinon la révocation de Claudine Gay à la présidence de la plus prestigieuse Ivy-League de l’arène académique des États-Unis a percuté la croisière universitaire. Qu’il soit conspiré à dessein ou engendré par des légèretés académiques ou professionnelles, le scandale ternit l’image de l’université. Tant sur le plan individuel, institutionnel ou ethnique, le coût tangible et intangible de cette mésaventure
« claudinienne » est extrêmement onéreux à toutes les parties sympathisées.
Femme, Noire, issue d’une famille immigrante, de descendance haïtienne en plus ; tant
d’épithètes du champ lexical de la minorité discriminée qui avaient déjà joué en défaveur de la
plus éphémère présidente de l’histoire de l’illustre université Harvard. La cerise sur le gâteau,
des allégations de plagiat – envers lesquels la Harvard Corporation a arbitré et a qualifié de
mineur en référence au code de conduite de l’université – venaient s’ajouter au plat rebutant pour rendre indigestible la gouvernance de Dr. Gay à la Harvard. À défaut de tuer le bébé dans l’œuf, la machine de la manipulation a tout manœuvré pour causer une mortalité infantile de cette présidence d’un Ivy-League éclose de la minorité multifacette.
Au fauteuil le plus prestigieux de la Harvard, Dr. Gay n’aura survécu que pendant six mois.
Malgré les controverses et les critiques acerbes, ce nom triomphait et résonnait au décibel de
tonnerre dans multiples réflexions et discussions pour vanter la victoire de l’inclusion et de la
diversité. Aujourd’hui, Gay n’est plus dans la gaîté. Tout son prestige bâti sur des décennies est
hypothéqué en un seul jour. L’imminente figure académique fait l’objet de racisme et de
beaucoup d’animosité, relate-t-elle dans sa lettre de démission. Une prompte transition de la
gloire paroxysmique d’une Noire vers des déboires avilissantes pour plaire à un nazisme
posthume, le racisme a la vie dure.
Dès l’aube de sa désignation à cette envieuse position, Dr. Gay a été dans l’œil du cyclone de
l’ostracisme outrancier qui sait mobiliser le lobbyisme pour atteindre sa fâcheuse finalité
d’humilier autrui et de promouvoir la haine. En des pèlerinages médiatiques, les propagandistes du racisme procédaient par toutes les acrobaties pour décapiter Dr. Gay à ce poste. Ils avaient tenté de justifier que professeure Gay ne méritait pas de siéger à la présidence de cette institution quasi-quadri-centenaire en raison disent-ils d’une « pauvreté » quantitative de publications scientifiques. Argument qui ne tient pas la route ; du paralogisme.
Des présidentes sincères, mais « politiquement incorrectes »
Leurs pensées nuancées envers l’antisémitisme lors de leur audition devant le Congrès américain ont constitué le motif principal de la décapitation en série des deux présidentes de l’Université de la Pennsylvanie et de la Harvard. À la question piège de la sénatrice républicaine Elise Stefanik au Capitol Hill le 5 décembre dernier : « Un appel au génocide des Juifs constitue-t-il une entrave au règlement de votre université ?», les présidentes de la UPenn, de la MIT et de la Harvard avaient répondu : « cela dépend du contexte ».
Les nuances de ces belles têtes académiques, d’ailleurs ornées des principes de droit,
proviendraient sans conteste d’un subconscient nourri de connaissances authentiques de la
violation flagrante des conventions relatives aux conflits et aux guerres par les Israélites que,
malgré tout, les États-Unis protègent comme s’ils étaient des brebis. Évidemment, tout génocide envers n’importe quel peuple est condamnable ; toute âme sensée le sait. Pourquoi alors cette retenue des présidentes d’université, des femmes de droit ? N’y perçoivent-elles pas, dans leur âme et conscience une injustice criante quand la balance est penchée dans une farouche partialité ? Les allégations des attaques juives en Palestine exterminant des centaines de civils dont plusieurs enfants, seraient-elles fausses ? Un congressman aurait-il le sens d’universalité de défendre un génocide contre toute autre nation, particulièrement celles victimes des conspirations occidentales ? Le Capitol Hill n’est-il pas sous l’emprise du jugement subjectif « deux poids deux mesures » ?
Tandis que les États-Unis inculquent et pratiquent la Loi du Talion « Œil pour œil, dents pour
dents », la Maison Blanche et le Capitol Hill s’attendaient à des réponses tranchantes des
personnalités de l’élite académique pour prendre la défense des Juifs, et par ricochet condamner leurs rivaux. Le réflexe et la conscience des présidentes ne leur avaient pas facilité cette difficile tâche. Bien sûr, les pressions en provenance de toutes les sources, indubitablement de la mafia aussi, les avaient contraintes de rectifier le tir. Si elles savaient bien jouer le sale jeu politique, les présidentes n’allaient probablement pas s’empêtrer avec leurs réponses nuancées. Contrairement à un ancien Potiphar chez les Pharaons qui s’est par exemple montré « politiquement correct » en supportant Dr. Gay dans les coulisses, Obama sait danser le tango de l’establishment. Il savait indubitablement que la présidente allait être grillée.
Claudine Gay, au crible de l’animosité Contre une chétive dans la jungle remplie de toutes les espèces de la faune, par quel miracle Claudine serait-elle sortie saine et sauve ? Soixante-dix congresmen contre une « woman », une majorité de l’alumni et de puissants plusieurs donateurs réclamaient sa tête, ce ne sont pas des collègues de la Harvard – faisant le yoyo du pour et du contre – qui allaient racheter Dr. Gay de la fosse aux lions. Il n’existait pas une chance sur un million pour qu’elle ne soit électrocutée au milieu de cette fournaise ardente. Devant cette infamie montée de toute pièce par des haineux et des aigris, ce n’est pas évident que la professeure Gay sera ranimée de la force de continuer d’enseigner, de mentorer et d’exposer son leadership moderne qui l’avaient poussé au sommet.
Puisse Dieu la remplir du dépassement de soi pour affronter ce défi.
Si culture de plagiat il y avait effectivement, ce serait matière suffisante pour descendre Dr. Gay de son piédestal. Elle doit inspirer, elle doit donner l’exemple ; elle doit en être l’exemple.
En effet, les chercheurs, particulièrement ceux évoluant dans les circuits académiques, sont soumis à l’obligation éthique d’être honnêtes et précis dans l’exercice de leurs fonctions. Ils doivent éviter toutes forme d’usurpations ainsi que les conflits d’intérêts. Car ceux-ci sont susceptibles d’ébranler son intégrité et de compromettre sa capacité à mener des recherches de manière responsable. La violation de tout élément du code de conduite académique dont le plagiat constitue l’un des principaux accrocs peut causer des dommages importants à un individu et à son institution d’attache.
Dans le cas de Dr. Gay, la méchanceté est plutôt patente. Les conspirateurs devaient remonter à sa thèse de doctorat soutenue depuis vingt-cinq ans pour déceler des guillemets manquants,
relever certaines phrases de son remerciement reproduites à partir d’autres textes sans
convenablement y accorder le crédit. Ce n’est pas un prétexte ni une apologie au plagiat dont la définition par exemple en termes de paraphrase ou de nombre de mots acceptables ne fait pas unanimité dans les codes académiques. Mais quand on sait que le plagiat concerne la
reproduction de phrases, de paragraphes, voire d’idées alors que « We stand on shoulders of
giants », on est enclin de réitérer : « que celui qui n’a jamais pêché (volontairement ou non)
envoie la première pierre ».
Dans un monde digital tellement avancé sur le plan de la création et de la créativité, sommes-
nous toujours en mesure de convaincre que notre idée est authentique, originale ? Et si les
« perfectionnistes » s’attelaient à passer aux moules fins tous les chercheurs, professeurs et
présidents d’université, y aurait-il un seul juste ? Ne trouveraient-ils pas des évidences de plagiat plus convaincantes que celles évoquées pour éjecter Dr. Gay du prestigieux fauteuil de la Harvard ?
En tant que chercheurs, nous devons nous consacrer à produire des réflexions selon les règles de l’art, en respectant les principes académiques. C’est ce qui fait d’ailleurs la beauté et
l’honorabilité de cette sacerdoce qui requiert objectivité et esprit de créativité. Cependant,
comme dans l’expression prudentielle “To the best of our knowledge”, nous ne saurions
véritablement être certains en tout temps et en tous lieux d’être l’inventeur d’une idée
quelconque.
C’est dans l’immédiat que la malheureuse expérience de Claudine Gay à la tête de la prestigieuse Ivy-League a des retombées néfastes sur le fonctionnement de plusieurs entités. En premier lieu, la famille Gay et la communauté de la Harvard en raison de l’hypothèque d’image et des potentielles pertes de financements qui vont avec. La coupe est d’autant amère pour les communautés minoritaires qui se frayent difficilement un chemin académique et professionnel avec l’appui des politiques de diversité, équité et inclusion (DEI) qui à juste titre réclament justesse et justice dans les relations humaines.
En des prétextes fallacieux, contre la présidence Claudine Gay, une certaine force malveillante a été mobilisée pour décélérer le processus d’une Amérique fraternisée qui aurait rallumé le flambeau de la lutte contre le « Giant triplex » tenu par Martin L. King. Veritas ! Puissent les dieux de la dialectique et de la maïeutique inspirer les édiles pour interpeller les racistes et les séniles politiques à lâcher la vérité aux arènes académiques et politiques, en plein midi, dans la schizophrénie. Ainsi, justice serait rendue à madame Gay qui a construit son exquise réputation dans la douleur et le dur labeur.
Carly Dollin
carlydollin@gmail.com