Le 1er mars 2024 marquera le dénouement pour l’ex-militaire colombien Antonio Palacios, accusé dans le cadre de l’assassinat de l’ancien président Jovenel Moïse. Pendant ce temps, les projecteurs se tournent vers le « show » blanchisserie-judiciaire en Haïti, où le juge Voltaire orchestrera l’Acte II de la Scène I. Une série d’auditions est prévue, mettant en scène les figures influentes du parti politique Tèt Kale, tous, les filleuls du « parrain ». L’atmosphère s’annonce tendue alors que la justice cherche à élucider les ramifications politiques entourant cet événement tragique.
Le 22 décembre, l’ex-militaire colombien, Mario Antonio Palacios, a modifié sa déclaration et s’est déclaré coupable de conspiration pour assassiner le président haïtien Jovenel Moïse le 7 juillet 2021 à Port-au-Prince. Vêtu d’un uniforme de détenu, Palacios, âgé de 45 ans, a comparu devant un tribunal fédéral de Miami, en Floride.
Initialement, Palacios avait nié sa culpabilité, mais il a signé un accord avec le ministère public s’engageant à collaborer. Selon l’accusation, il aurait participé au cambriolage de la résidence présidentielle, où de l’argent et des bijoux ont été volés.
Cependant, la procureure affirme que Palacios avait un rôle mineur dans la conspiration et n’avait pas le pouvoir de prendre des décisions au sein du groupe de mercenaires colombiens.
Après l’audience, son avocat, Alfredo Izaguirre, a décrit Palacios comme un simple garde du corps, exprimant l’espoir qu’il éviterait la peine de réclusion à perpétuité, la peine maximale encourue.
Le système judiciaire américain a revendiqué la juridiction dans cette affaire, qui a conduit à l’arrestation et à l’inculpation de 11 personnes. Trois individus ont déjà été condamnés à la réclusion à perpétuité aux États-Unis.
La sentence de Palacios sera prononcée le 1er mars 2024. La situation en Haïti reste chaotique depuis l’assassinat de Moïse, avec 17 personnes arrêtées par les autorités haïtiennes, mais aucune inculpation formelle jusqu’à présent.