Les États-Unis ont opposé leur veto, ce vendredi, à une résolution du Conseil de sécurité des Nations unies sur Gaza, appelant à un cessez-le-feu humanitaire immédiat entre Israël et le Hamas.
Proposée par les Émirats arabes unis et soutenue par plus de 90 États membres, la résolution a obtenu 13 voix favorables au sein du CSNU, tandis que le Royaume-Uni s’est abstenu de voter.
Robert Wood, le représentant adjoint des États-Unis à l’ONU, a souligné que la résolution est « déconnectée de la réalité » et « n’aurait pas fait avancer les choses sur le terrain. »
« Malheureusement, presque toutes nos recommandations ont été ignorées. Et le résultat de ce processus précipité était une résolution déséquilibrée, déconnectée de la réalité et qui n’aurait pas fait avancer les choses sur le terrain de manière concrète. Et donc, nous ne pouvions malheureusement pas la soutenir », a-t-il déclaré.
Robert Wood a déclaré que les États-Unis ne comprenaient pas pourquoi les auteurs de la résolution n’avaient pas inclus de condamnation de l’attaque du Hamas contre Israël le 7 octobre. Il a expliqué que, selon lui, un cessez-le-feu inconditionnel serait simplement « dangereux » et laisserait le Hamas en place, capable de réattaquer.
« Le plus irréaliste dans cette résolution est peut-être le maintien de l’appel à un cessez-le-feu inconditionnel. J’ai expliqué ce matin pourquoi cela n’est pas seulement irréaliste mais aussi dangereux : cela laisserait simplement le Hamas en place, capable de se regrouper et de répéter ce qu’il a fait le 7 octobre », a déclaré Wood.
Il a ajouté : « Nous ne comprenons toujours pas pourquoi les auteurs de la résolution ont refusé d’inclure une condamnation de l’attaque terroriste horrible du Hamas contre Israël le 7 octobre. Une attaque qui a tué plus de 1 200 personnes. Femmes, enfants, personnes âgées. Brûlées vives. Abattues. Soumises à des violences sexuelles obscènes. »
« Nous sommes très déçus que, pour les victimes de ces actes odieux, les auteurs de la résolution n’aient ni présenté leurs condoléances ni condamné leurs meurtriers. C’est insondable. Il n’y a pas non plus de condamnation des violences sexuelles déchaînées par le Hamas le 7 octobre », a-t-il ajouté.
Expliquant l’abstention du Royaume-Uni vis-à-vis de la résolution, Barbara Woodward, ambassadrice et représentante permanente du Royaume-Uni à l’ONU, a déclaré que son pays ne pouvait pas voter en faveur d’une résolution qui ne condamne pas les atrocités commises par le Hamas contre des civils israéliens le 7 octobre.
Barbara Woodward a déclaré : « Appeler à un cessez-le-feu ignore le fait que le Hamas a commis des actes de terreur et retient toujours des civils en otage. » Elle a souligné qu’Israël doit pouvoir faire face à la menace posée par le Hamas et le faire de manière conforme au droit humanitaire international. Elle a réitéré l’importance de travailler de manière significative vers une solution à deux États.
