un billet de la rédaction
La politique, c’est comme le football, on peut changer de stratégie, mais la victoire dépend souvent de la qualité de l’équipe.
Mesdames et messieurs, accrochez-vous bien, car voici une nouvelle édition du grand spectacle politique à Port-au-Prince, avec les éminents experts de la Caricom, menés par le plan Jonathan Powell, débarquant tels des acteurs de renom sur la scène haïtienne ce mercredi.
Inscrivez-vous dès maintenant pour participer à cette 4ème version du « Tèt Kale », et pourquoi pas, rejoindre André Michel, Edmonde Beauzile à la table des « grands traîtres » de la République. Parce que, après tout, quel meilleur moyen de montrer son engagement patriotique que de courber l’échine devant le champion de l’année de « la courbette » ?
Cependant, prenez garde à vos décisions, car parapher un texte voué à rester dans l’ombre, tout comme les deux précédents (11 septembre et 21 décembre), vous propulse directement dans la poubelle de l’histoire et de l’infamie. Une destination qui semble malheureusement familière dans le paysage politique actuel.
La Caricom, adoptant une politique du « corbeau et le renard » plutôt que celle de la carotte et du bâton, présentera devant vos yeux ébahis une multitude de projets. Cependant, prédire leur exécution dans les 50 prochaines années semble aussi réaliste que l’idée que l’impunité puisse être éradiquée, une règle de gouvernance persistante depuis l’avènement des Tèt Kale en mai 2011, à travers des élections entachées de fraudes.
Et avant que ne défile le cortège des candidats prêts à profiter de la saison de Tonton Noël, il est impératif de rappeler qu’Ariel Henry, ancien ministre de l’intérieur sous Michel Martelly, a offert à Haïti en 2015 l’une des législatures les plus corrompues de son histoire, depuis 1807 jusqu’à nos jours.
Après avoir inscrit noir sur blanc ses décisions dans les pages du Moniteur, Ariel Henry se trouve maintenant lié par l’engagement éthique et moral qu’implique la publication de son arrêté après la signature de l’Accord Tonton Noel du 21 décembre. Bien que son temps semble avoir atteint son apogée, les interrogations persistantes concernant son leadership subsistent.
Malgré l’absence flagrante de projets tangibles pour le développement du pays et une suite d’échecs notables, la communauté internationale hésite à se défaire d’Ariel Henry. Il devient impératif d’initier un changement positif en faveur du bien-être de la population, car la stabilité du pays exige des fondations plus robustes que celles qui sont actuellement en place.
Alors, bon appétit dans ce bouillon réchauffé de mardi soir, servi au déjeuner de mercredi matin. La politique haïtienne, un véritable festin où l’humour se mêle aux enjeux cruciaux, et où les plats réchauffés peuvent parfois laisser un goût amer dans la bouche des citoyens assoiffés de changement.
