Un soupir de soulagement pour les Haïtiens. Ils peuvent respirer un peu plus librement. La saison des ouragans de l’Atlantique de 2023, qui a débuté le 1er juin, prend fin aujourd’hui. Vivre entre la violence des gangs « planifiée » et les caprices de la nature est une réalité difficile, mais quelle joie de savoir que cette dernière menace s’estompe en ce 30 novembre, marquant la clôture officielle de la saison cyclonique dans l’Atlantique et le bassin des Caraïbes.
La saison a été au-dessus de la normale en termes d’activité. Selon le National Hurricane center (NHC), vingt tempêtes nommées se sont formées dans le bassin de l’Atlantique, débutant avec la « Tempête sans nom » et se terminant par « Tammy ». C’est le quatrième nombre le plus élevé en une seule année depuis 1950.
Sept de ces tempêtes ont évolué en ouragans, dont trois ont atteint le statut d’ouragans majeurs. L’Administration nationale des océans et de l’atmosphère indique qu’une saison moyenne compte 14 tempêtes nommées, sept ouragans et trois ouragans majeurs.
Seul un ouragan a touché terre aux États-Unis cette année. L’ouragan Idalia a frappé la côte du golfe de la Floride fin août. Bien qu’il ait été un ouragan de catégorie 3, les dommages ont été limités car il a touché une section peu peuplée de la côte floridienne.
L’activité au-dessus de la normale s’est produite au cours d’une année El Niño. Il s’agit d’un schéma climatique qui prend naissance dans le Pacifique lorsque l’eau océanique plus chaude que la normale affecte le jet stream. El Niño est généralement un phénomène qui supprime les tempêtes de l’Atlantique, mais cette année, les météorologues affirment que des températures anormalement élevées dans l’Atlantique, liées au changement climatique, ont alimenté la formation des tempêtes.
Selon l’NOAA, plus de tempêtes nommées se sont formées dans le bassin de l’Atlantique cette année que dans toute autre année El Niño dans les archives modernes.
« Les températures océaniques exceptionnellement élevées dans l’Atlantique ont constitué un contrepoids fort aux impacts traditionnels d’El Niño », déclare Matthew Rosencrans, du Centre de prédiction climatique de la NOAA.
L’activité des tempêtes a également été supérieure à la moyenne dans l’est du Pacifique cette année. La tempête tropicale Hilary a frappé le sud de la Californie en août, apportant des pluies abondantes et des inondations. À mesure qu’elle approchait, le Centre national des ouragans a émis pour la première fois une alerte et une mise en garde de tempête tropicale pour le sud de la Californie.
Le mois dernier, les météorologues ont également été surpris par l’intensification rapide de l’ouragan Otis, un ouragan de catégorie 5 qui a frappé Acapulco, au Mexique.
Les vents soutenus de la tempête ont augmenté de 115 miles par heure en 24 heures alors qu’elle approchait de la côte, atteignant 165 mph au moment de l’atterrissage. Le Centre national des ouragans indique qu’Otis a été l’ouragan le plus puissant jamais enregistré dans l’est du Pacifique dans l’ère moderne.
