Violation flagrante des droits des femmes enceintes dans les hôpitaux publics haïtiens

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2012

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L’heure est à l’action lorsqu’on considère les indicateurs sur la santé des femmes notamment la santé sexuelle et reproductive en Haïti fournis par EMMUS VI (2017). Ce sont les propos utilisés par l’ONU à l’occasion de la Journée internationale d’Actions pour la Santé des femmes.

Ces déclarations sont loin d’être une réalité en Haïti, car les droits humains ne sont toujours pas une priorité pour « l’État Haitien » en dépit de toutes les conventions, traités et accords internationaux signés et ratifiés.

Haïti est le pays avec le taux de mortalité maternelle le plus élevé de la région des Caraïbes, soit environ 529 décès pour des causes dues à la grossesse sur chaque 100 000 naissances vivantes selon L’OMS.

En fait, le Vendredi 17 novembre 2023, à l’hôpital de la paix sise à Delmas 33, Il était sept heures cinquante-et-une minute dans la soirée, quand j’ai assisté à un pir cauchemar d’une femme qui souffre des heures sans aucune assistance médicale. Et à la fin sur les céramiques si froides à la belle étoile à poussé le nouveau né qui ne vit que quelques secondes dans un monde qu’il a combattu neuf mois pour y parvenir.

Il meurt après quelques secondes par faute d’assistance des soins médicaux. Ce qui est plus choquant et incroyable, dans l’espace de dix minutes, le cri d’une autre femme se fait entendre, son bébé de sept (7) mois est mort.

Il faut dire que le droit à la santé  comprend l’accès en temps utile, à des soins de santé acceptables, d’une qualité satisfaisante et d’un coût abordable. Combien de ces conditions sont disponibles dans les centres hospitaliers haïtiens ?

La Constitution Haïtienne de 1987, dans le chapitre II traitant des Droits fondamentaux, en sa section À qui traite du Droit à la vie, l’article 19 stipule: « L’Etat a l’impérieuse obligation de garantir le droit à la vie, à la santé, à tous les citoyens, conformément à la déclaration universelle des Droits de l’Homme ».

L’article 25 , premier alinéa de la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme  » Toute personne a droit à un niveau de vie suffisant pour assurer sa santé, son bien-être et ceux de sa famille (…). Elle poursuit au deuxième alinéa en soutenant que  » la maternité et l’enfance ont droit à une aide et à une assistance spéciale (...). L’Etat Haitien est partie de cette déclaration,


Mais comment se fait-il dans l’enceinte même de l’hôpital même les soins primaires ne sont pas disponibles ?

C’est une aberration d’observer des gens qui défilent et beaucoup d’autres qui souffrent de douleur espérant qu’un médecin leur accorde des soins qu’ils nécessitent. C’est inhumain d’observer des gens qui souffrent pendant que celles et ceux qui sont placés pour garantir ces services ne prennent aucune responsabilité.

On se demande s’il y a un ministre de santé publique. S’il y en a , il fait quoi comme travail ? Quelle est sa mission ?
Il se contente sans-gêne d’absorber les frais de l’État. Ces gens sont dépourvus de toute humanité.

Nelson Mandela, militant sud-africain des droits civiques a eu à dire «Priver les gens de leurs droits fondamentaux revient à  contester leur humanité même.» Les conditions dans lesquelles les femmes enceintes sont soumises en Haiti sont inhumaines et ne respectent aucun principe relatif à la dignité humaine. Pour cela, des mesures doivent être prises dans les hôpitaux pour faire respecter les droits des femmes, mais aussi tous les autres droits qui sont violés quotidiennement en Haïti.

Il est inacceptable que les droits humains soient systématiquement bafoués en Haïti.

« Seul le peuple est souverain « 

Vive la Démocratie!!! 
Vive le Respect des Droits !!!    
Vive une société juste !!!     

Me. Louimann MACEUS, Av.
Sec. Gl. ECCREDHH
Defenseur et Educateur aux droits humains
Spécialiste en Droits Humains et en Droit International Humanitaire CUHD/GENÈVE.
Membre Amnesty International.
Spécialiste en Politique Publique des Droits de l’Homme a IPPDH/CIDH/ Mercosur.
Point Focal OSI-HAÏTI (objectif Sciences international).
Ethnojuriste@gmail.com

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