Malgré son utilisation optimale, la technologie n’est pas une panacée contre l’impunité électorale, selon l’ancien président de la Commission électorale indépendante et des frontières, Wafula Chebukati.
Lisbonne, Portugal – Lors du 19e Symposium international des affaires électorales et de la cérémonie de remise des prix qui s’est déroulé mardi au Portugal, Wafula Chebukati a déclaré que la technologie, bien qu’ayant considérablement renforcé la transparence et la responsabilité, ne peut jamais éliminer l’impunité dans les élections.
Malgré le succès de l’utilisation de la technologie pour accroître l’intégrité électorale, Chebukati a noté que l’impunité régnait toujours en maître lors des élections de 2022.
« La Cour suprême a déclaré dans son jugement : ‘La technologie déployée par la Commission électorale indépendante et des frontières pour la conduite des élections générales de 2022 répondait aux normes d’intégrité, de vérifiabilité, de sécurité et de transparence garantissant des résultats précis et vérifiables' », a déclaré Chebukati lors du symposium.
« Cependant, même lorsque la technologie est utilisée de manière optimale, elle ne peut pas éradiquer l’impunité dans les élections. Malgré toutes ces mesures technologiques irréprochables en place, des actes de violence ont été commis contre des responsables électoraux pendant les élections générales de 2022 », a-t-il ajouté.
Chebukati a souligné des incidents tels que le meurtre d’un responsable de bureau de vote, des enlèvements de membres du personnel, des harcèlements de fournisseurs de services et des blessures lors de l’événement de déclaration des résultats à Bomas of Kenya.
L’ancien président de la commission électorale a également mis en lumière des actes d’impunité antérieurs, notamment l’arrestation et l’intimidation de trois employés de Smartmatic, le fournisseur de services technologiques de la Commission lors des élections générales de 2022.
Malgré les défis, Chebukati a affirmé que les élections de 2022 étaient les plus crédibles et transparentes de l’histoire du pays grâce à l’utilisation de la technologie.
Cependant, il a souligné que l’impunité persiste en raison de la désinformation et de la propagation de fausses informations, mettant en danger l’intégrité des élections même plus d’un an après les résultats.
Dans leurs propositions au Comité du dialogue national le mois dernier, ,de son côté, le chef de l’opposition Azimio a suggéré que les résultats de l’audit soient rendus publics pour que les Kényans puissent connaître la « vérité » sur les élections.
L’ancien responsable de l’agence électorale a conclu en soulignant que la technologie, bien qu’essentielle, ne peut être une solution complète contre les actes délibérés visant à saper la démocratie.
Technology can’t cure impunity in elections – Chebukati (the-star.co.ke)
