Le Mexique a annoncé avoir arrêté 246 migrants, parmi eux des Haïtiens, lors de raids effectués dans les environs d’une gare routière de Mexico. Le communiqué de l’Institut National de Migration (INM) précise que parmi les personnes appréhendées, 192 sont des adultes et 54 des mineurs. Cependant, aucune donnée détaillée sur les autres nationalités n’a été fournie.
Les opérations ont débuté vendredi dans les environs de la gare routière desservant le nord du Mexique, où il est fréquent de voir des migrants dormant dans la rue en attendant de réunir des fonds ou d’obtenir les documents nécessaires pour voyager vers la frontière américaine.
Les migrants adultes ont été conduits vers différentes stations migratoires pour entamer les procédures administratives appropriées, précise le communiqué. Quant aux mineurs et à leurs familles, ils ont été dirigés vers des centres d’accueil étatiques.
Interrogé sur ces arrestations, le président Andrés Manuel López Obrador a déclaré en conférence de presse qu’il ignorait les circonstances, mais que son gouvernement protège les migrants et garantit le respect de leurs droits humains.
Disparition des Campements à la Frontière Nord
Pendant ce temps, les campements de milliers de migrants à Ciudad Juárez, à la frontière nord du Mexique, ont disparu après la vague migratoire des derniers mois. Cependant, des activistes accusent le gouvernement mexicain de violer les droits humains des étrangers avec ses opérations, notamment en les faisant descendre du train et en les pourchassant.
Des patrouilles de l’INM circulent 24 heures sur 24 pour empêcher les migrants de s’approcher de la frontière avec les États-Unis, les faisant descendre du train connu sous le nom de « La Bestia » avant qu’ils n’atteignent cette frontière.
Des activistes dénoncent des violations des droits de l’homme, soulignant le manque d’accès aux soins médicaux dans les zones où les migrants sont débarqués du train. Ils considèrent que ces actions compromettent les droits fondamentaux des personnes en transit.
Défense des Opérations par le Chef de la Migration
Francisco Garduño, chef de l’INM, a justifié ces actions en affirmant qu’elles protègent l’intégrité des sans-papiers et ont permis de stopper la crise migratoire. Il a également soutenu que ces opérations les mettent à l’abri de la criminalité.
La région fait face à un flux migratoire « sans précédent » en provenance du Mexique et d’Amérique centrale, comme l’a averti l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), signalant une augmentation annuelle de plus de 60 % de la migration irrégulière à travers le territoire mexicain depuis le début de l’année.
