L’erreur : une essence de l’apprentissage
Par Me. Guirlaine DELORME, AV
L’aspiration au succès est universelle, une quête qui apaise l’âme et suscite la joie. Dans la littérature foisonnante du développement personnel, l’accent est mis sur les réalisations triomphantes. Cependant, ce voyage vers le sommet est jalonné d’erreurs, une composante inévitable de notre existence quotidienne. L’erreur, bien souvent, est la clé de notre ascension, comme l’a souligné Albert Einstein : « Celui qui n’a jamais fait une erreur n’a sans doute jamais essayé quelque chose de nouveau. »
Qu’est-ce que l’erreur, ce moteur de progression ?
L’erreur est le fait de ne pas arriver à accomplir quelque chose selon les normes fixées. A ce niveau, l’erreur doit être bien cernée puisqu’elle est au cœur de la vie. Personne n’est à l’abri. Nul n’est infaillible. Edgar MORIN a écrit que : « L’erreur la plus grave vient chez ceux qui se croient infaillibles ».
Le genre humain est créé pour mener des activités. Ce faisant, il y a des choses qui seront ratées durant le parcours de la vie. Cependant, c’est dans cette mouvance qu’un individu va progresser. Parce que l’erreur est le report du succès. Elle est une source d’enseignement ; une source de motivation. En un mot, elle est une rampe de lancement qui propulse vers les étoiles.
Quand une personne ne veut pas assumer ses erreurs, les leçons ne seront pas mémorisées. Avec une posture mentale responsable, la race humaine apprendra à tirer son épingle du jeu. Puis, des dispositions adéquates seront prises sans ambages afin de rectifier le tir. Edgar MORIN a mentionné que : « L’incapacité de tirer des leçons de l’expérience, l’incapacité de modifier des schèmes mentaux, la sélection de faux problèmes et de faux critères, l’oubli des fins dans l’usage des moyens ou l’ignorance des moyens adaptés aux fins suscitent des formes multiples d’aveuglement ».
L’Enseignement des erreurs : une voie vers la sagesse humaine
Pour vivre dans la magie de la galaxie humaine, il est de première importance d’accepter la défaite. Puisque quelqu’un ne pourra pas remporter tous les combats. Le droit de se tromper est permis. Et en dernier recours, il doit être gravé en lettre d’or dans l’esprit de tout un chacun. L’essentiel est de ne pas persister dans cette ambiance qui n’apporte que de la négativité. Cicéron disait que : « C’est le propre de l’homme de se tromper, seul l’insensé persiste dans son erreur ».
Oui, le droit à l’erreur est constructeur. Avec de la maturité, nous avons pu comprendre que l’expérience est acquise à partir des erreurs additionnées dans les différents champs de ce coin de terre. Ainsi, l’individu concerné aura un cocktail d’histoires à raconter avec le volume de sa conviction, bien entendu. Bernard WERBER déclare que : « Allons jusqu’au bout de nos erreurs sinon nous ne saurons jamais pourquoi il ne fallait pas les commettre ».
Nous sommes des êtres imparfaits sous le soleil. Parfois, le manque d’humilité nous permet de prendre le stylo rouge pour corriger les fautes qui sont insérées dans le cahier d’autrui. Mais, hélas ! Il importe d’admettre que la vie mérite d’être vécue avec de l’amour et du respect pour son semblable. La vie n’est pas un long fleuve tranquille. Le haut et le bas sont inscrits dans le cursus de l’Université de la planète.
Démystifier l’erreur : une nécessité pour l’évolution
En fin de compte, l’erreur, bien qu’elle soit un terme figurant dans le dictionnaire français, mérite que l’on y consacre du temps pour en saisir pleinement la signification. Il serait judicieux d’organiser des séances de formation au sein de certaines sociétés afin de démystifier cette notion.
Bon courage !
Bonne lecture !
Me. Guilaine DELORME, av