Les déclarations d’António Guterres ont provoqué des tensions au sein des autorités israéliennes, au point que le ministre des Affaires étrangères, Eli Cohen, a décidé d’annuler une réunion prévue avec le secrétaire général de l’ONU.
Le secrétaire général de l’ONU, António Guterres, a soulevé une vive réaction du ministre israélien des Affaires étrangères, Eli Cohen, lors de sa déclaration devant le Conseil de sécurité. Guterres a dénoncé les « violations claires du droit humanitaire » à Gaza, en rappelant que « aucune des parties en conflit n’est au-dessus du droit humanitaire international », soulignant ainsi que même en temps de guerre, des règles doivent être respectées.
António Guterres a également condamné le groupe islamiste Hamas pour l’attentat du 7 octobre en territoire israélien, qui a causé la mort de 1 400 personnes, en majorité des civils. Toutefois, il a simultanément rappelé que la population palestinienne endure depuis 56 ans une « occupation étouffante ».
Il a décrit comment cette population a vu sa terre grignotée par des colonies, ravagée par la violence, son économie étouffée, sa population déplacée, et ses maisons détruites. Les espoirs d’une solution politique à cette situation difficile s’amenuisent de plus en plus.
La réunion du Conseil de sécurité, qui n’a pas adopté de résolution sur le conflit entre Israël et le Hamas depuis 2016, a été le théâtre de vives tensions. Eli Cohen, le ministre israélien des Affaires étrangères, a interpellé Guterres en demandant dans quel monde il vivait, soulignant qu’Israël avait non seulement le droit, mais aussi le devoir de se défendre. Pour appuyer ses dires, il a montré des photographies d’attaques de Hamas contre des civils. En fin de compte, il a annoncé l’annulation de sa réunion prévue avec le secrétaire général de l’ONU, qualifiant la situation d' »impardonnable ».
Le ministre palestinien des Affaires étrangères, Riyad al Maliki, a critiqué l’inaction du Conseil de sécurité, l’accusant de ne pas avoir réussi à adopter une position unie face à la guerre entre Israël et le Hamas.
Il a souligné le devoir du Conseil de sécurité de mettre fin à ces hostilités et a questionné la conscience humaine des membres du Conseil face aux souffrances endurées par la population palestinienne, que ce soit en raison de l’occupation israélienne ou des actes de violence et de destruction actuels.