Le Vatican se porte volontaire pour servir de médiateur en faveur de la paix entre Israël et Gaza, tout en ayant déjà offert son aide en tant que négociateur international pour l’invasion russe en Ukraine. Le Secrétaire d’État Pietro Parolin a déclaré à Vatican News que les négociations en vue du retour sûr des otages et de la fin de la violence étaient la préoccupation principale de l’Église.
« La libération des otages israéliens et la protection des vies innocentes à Gaza sont au cœur du problème créé par l’attaque du Hamas et la réponse de l’armée israélienne », a déclaré Parolin. « Ils sont au centre de toutes nos préoccupations : le Pape et l’ensemble de la communauté internationale. »
Le secrétaire d’État a réitéré le désir de l’Église catholique de servir en tant que défenseur de la paix, ayant déjà exprimé des objectifs similaires pour aider à résoudre le conflit entre la Russie et l’Ukraine.
« Le Saint-Siège est prêt à toute médiation nécessaire, comme toujours. En attendant, nous essayons d’utiliser les canaux déjà ouverts », a déclaré Parolin lors de son interview de samedi. « Cependant, toute médiation pour mettre fin au conflit doit prendre en compte une série d’éléments qui rendent la question très complexe et articulée, tels que la question des colonies israéliennes, la sécurité et la question de la ville de Jérusalem. »
Plus tôt cette année, le Pape François a nommé le cardinal Matteo Zuppi, prélat italien et archevêque de Bologne, comme défenseur de la paix du Saint-Siège entre la Russie et l’Ukraine.
Parolin a poursuivi en disant : « Il est nécessaire de retrouver un sens de la raison, d’abandonner la logique aveugle de la haine et de rejeter la violence comme solution. Il est du droit de ceux qui sont attaqués de se défendre, mais même la légitime défense doit respecter le paramètre de la proportionnalité. »
La déclaration de Parolin fait écho aux remarques du Pape François lors d’une audience générale de mercredi affirmant le droit d’Israël à se défendre, bien que le Pape ait remis en question si cela mènerait à une paix durable.
« Je continue à suivre ce qui se passe en Israël et en Palestine avec des larmes et de l’appréhension : de nombreuses personnes ont été tuées, d’autres ont été blessées », a déclaré le Pape François. « Je prie pour ces familles qui ont vu un jour de fête se transformer en un jour de deuil, et je demande que les otages soient libérés immédiatement. »
« Je ne sais pas dans quelle mesure il peut y avoir de place pour le dialogue entre Israël et la milice du Hamas, mais s’il y en a, et nous espérons qu’il y en ait, il doit être poursuivi immédiatement et sans délai », a déclaré Parolin.
Il a conclu en disant : « Cela vise à éviter de nouveaux bains de sang, comme cela se produit à Gaza, où de nombreuses victimes civiles innocentes ont été causées par les attaques de l’armée israélienne. »
Le ministère de la santé palestinien signale que 2 125 Palestiniens ont été tués et 8 714 autres ont été blessés dans les frappes israéliennes sur la bande de Gaza depuis le début de la guerre le 7 octobre.
L’armée israélienne a déclaré que les corps d’environ 1 500 terroristes du Hamas ont été retrouvés sur le territoire israélien après que le Hamas ait lancé son attaque terroriste surprise contre Israël, tuant jusqu’à 1 300 Israéliens.
Des milliers d’autres ont été blessés, et de nombreux autres ont été pris en otage par le Hamas, subissant des viols, des tortures et des meurtres.