Mark Zuckerberg, le fondateur de Facebook et PDG de Meta, semble discrètement abandonner le concept du métavers, un monde virtuel entièrement connecté, lors de la récente conférence annuelle de Meta, appelée Meta Connect. Alors que Meta avait annoncé un virage stratégique majeur en 2021 en mettant en avant le développement du métavers, il semble maintenant se retirer de cette ambition après seulement deux ans.
Lors de la conférence, Zuckerberg a à peine évoqué le métavers, en comparaison avec les multiples mentions faites en 2022. Ce changement de cap semble être motivé par des considérations économiques. Meta n’a pas réussi à convaincre avec son monde virtuel Horizon World, et cela s’est traduit par des pertes financières significatives. En 2022, sa filiale Reality Labs, qui travaillait sur des applications pour le métavers, a enregistré des pertes de 13,7 milliards de dollars, et ces pertes devraient encore augmenter en 2023.
Au lieu de se concentrer sur le métavers, Zuckerberg a mis l’accent sur l’intelligence artificielle et sur le casque de réalité virtuelle Quest 3. Ce dernier pourrait permettre l’adoption de cas d’utilisation spécifiques et ponctuels de la réalité virtuelle, plutôt que de viser un monde entièrement immersif et connecté.
Dans un contexte de méfiance croissante envers la science, une initiative intéressante est apparue : celle de trois universitaires qui utilisent l’analyse de données pour détecter les fraudes dans les articles scientifiques. Grâce à leur site Web Data Colada, ils ont réussi à révéler des manipulations de données dans des articles académiques, remettant en question la véracité de certaines recherches. Cette démarche met en lumière l’importance de l’open data et de la collaboration internationale facilitée par le numérique.
Enfin, un festival consacré à la « Technopolice » se tient actuellement à Marseille, organisé par l’association la Quadrature du Net. Ce festival vise à mettre en lumière et à s’opposer aux technologies de surveillance policière déployées dans nos villes. Il propose des débats sur des sujets tels que la loi sur la vidéosurveillance pour les JO 2024, des projections, ainsi qu’une balade cartographique des caméras de vidéosurveillance dans certains quartiers de Marseille. Ce festival atypique appelle à une plus grande implication de la société civile dans les décisions liées au déploiement de technologies de surveillance.