Ariel Henry sans encombre planifie, gonfle des chiffres et adopte son budget pour ses alliés, le Président Joe Biden, lui-même confronté à un « Shutdown » budgétaire.
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New York, vendredi 29 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–
Le Premier ministre de facto, Ariel Henry, soutenu sans réserve par Washington, semble jouir d’une aisance inégalée dans l’élaboration et l’approbation de son budget pour l’exercice 2023-2024. Pendant ce temps, de l’autre côté de l’Atlantique, le président des États-Unis, Joe Biden, se débat avec des obstacles budgétaires, avec la menace imminente d’un « shutdown » gouvernemental si le Congrès ne parvient pas à trouver un terrain d’entente d’ici dimanche.
Ariel Henry, détenteur de pouvoirs sans précédent, conférés par la communauté internationale, comme le nouvel apprenti-dictateur des Caraïbes, a réussi à publier son budget sans rencontrer de résistance significative. A cette école des fans, se dis sou dis. Cependant, il est essentiel de noter qu’augmenter les allocations budgétaires ne suffit pas à sortir Haïti de la spirale de besoins pressants, de ce seuil de pauvreté alors que la corruption continue de sévir comme une règle de gouvernance dans le pays.
Le budget pour l’exercice fiscal 2023-2024, d’un montant de 320 milliards de gourdes, a été approuvé jeudi par le Conseil des Ministres du gouvernement de doublure d’Haïti. Les secteurs prioritaires, tels que les Travaux Publics en charge par la Fusion, l’Éducation, la Justice et les Affaires Sociales, bénéficient d’une « attention particulière ». Comparativement, le budget précédent était de 267 milliards de gourdes. Pour quel résultat, les haïtiens deviennent plus pauvres qu’ils ne l’étaient avant juillet 2021.
Pendant ce temps, à Washington, les parlementaires ont jusqu’à minuit le 30 septembre pour parvenir à un accord budgétaire. Faute de quoi, tous les financements des services fédéraux seront brusquement interrompus, touchant non seulement les ministères, mais également les parcs nationaux, l’armée, certains musées, et de nombreux organismes, entraînant ainsi des centaines de milliers d’employés au chômage technique.
Le terme « shutdown » fait référence à la fermeture des services gouvernementaux aux États-Unis en l’absence d’un accord parlementaire sur le budget. L’année budgétaire américaine se termine le 30 septembre, et le budget pour l’année 2024 doit être adopté par le Congrès avant le 1er octobre. En cas d’absence de compromis entre les démocrates et les républicains sur un financement à court terme ou sur une loi budgétaire annuelle d’ici samedi à minuit, l’administration fédérale sera contrainte de suspendre certains paiements.
Ce contraste entre la facilité apparente avec laquelle Ariel Henry élabore son budget et les défis auxquels Joe Biden est confronté met en lumière les différences dans la gouvernance budgétaire entre ces deux leaders, chacun ayant des enjeux et des priorités distincts à gérer.