Tension à Port-au-Prince lors du 265ème anniversaire de Dessalines : la police réprime violemment une marche anti-Ariel

0
1274

265ème anniversaire de Dessalines : la Police disperse violemment une marche anti-Ariel  

Les manifestants entendaient exiger la démission du premier ministre de facto, Dr Ariel Henry, qualifié de « conzé » pour sa position irresponsable dans la crise haitiano-dominicaine. Des revendications liées à la mauvaise gouvernance, l’insécurité, l’inflation ont été également exprimées par des participants.

Port-au-Prince, jeudi 21 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Sous le viaduc du Carrefour de l’Aéroport, les premiers rassemblements des militants politiques transpiraient déjà l’engagement des initiateurs dans la marche du 20 septembre visant à marquer le 265ème anniversaire de l’Empereur Jacques 1er. Des hautparleurs d’un truck-sound retentissaient des morceaux engagés et vibraient la foule.

Réginald Dumé (Challenger populaire), Junior Bateau, Esaïe Beauchard (ancien édile de Cité Soleil), Joinel Paul (ancien prisonnier politique), Nicholson « Bab » Pierre (Pitit Dessalines) et d’autres militants politiques réclament à l’unisson la démission du chef du gouvernement de facto, Ariel Henry. À l’instar de l’insécurité et la mauvaise gouvernance, la construction d’une prise sur la Rivière Massacre dominait également les interventions.

La gestion du conflit par l’équipe de facto est vivement critiquée par les protestataires. Ils saluent la mobilisation citoyenne manifestée en soutien à la société civile de Ouanaminthe. Certains des participants appelle le président dominicain Luis Abinader à respecter les dispositions de la loi de 1929 relative aux limites des deux pays sur la Rivière Massacre.  

Tout au long du parcours, des manifestants ont dressé des barricades, érigé des pneus enflammés sur la voie publique en signe de mécontentement. Des propos hostiles contre des membres du pouvoir ont été lancés par des citoyens remontés contre l’insensibilité des autorités face à la terreur des gangs et aux souffrances des déplacés forcés.

À Pétion-Ville, des agents de l’Unité départementale de maintien d’ordre (UDMO) qui accompagnaient la manifestation ont fait usage de gaz lacrymogène pour disperser la foule. Des échauffourées, des débordements, des heurts ont caractérisé la fin de la manifestation.

Hervé Noel
vevenoel@gmail.com

LEAVE A REPLY

Please enter your comment!
Please enter your name here

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.