A la tribune des Nations Unies à New York, le président colombien a attiré l’attention sur la situation des migrants cherchant à traverser la jungle du Darién, qui sépare la Colombie du Panama. Ce passage est emprunté par des milliers de familles de Colombie, du Venezuela, d’Haïti, de Cuba, entre autres pays, à la recherche du « rêve américain », ajoute-il.
Mercredi 20 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Un groupe de près de 300 migrants de diverses nationalités, a déplacé son campement depuis les rives du Rio Bravo (ou Rio Grande aux États-Unis) pour s’installer sur le territoire américain en raison du harcèlement exercé par des criminels mexicains à la frontière avec les États-Unis.
Selon l’agence EFE, ces migrants ont dressé des tentes improvisées le long de fils barbelés, tandis que d’autres ont atteint le mur et ont formé une longue file, installant des abris de fortune avec des couvertures et des couettes.
« Ce campement ressemble davantage à une attente qu’à une vie normale. Les migrants attendent patiemment, croyant pouvoir traverser à un moment opportun », a déclaré Arturo David Guerra Matei, un Vénézuélien bloqué à Ciudad Juárez depuis deux mois et demi.
Ce ressortissant Vénézuélien a également précisé que, face à ces attaques, de nombreux migrants ont décidé de traverser le petit cours d’eau (deux mètres de large) du Rio Bravo pour atteindre la barricade de fils barbelés – où ils se trouvent sur le territoire américain – afin de se sentir plus en sécurité. D’autres sont allés jusqu’au mur.
« Des criminels mexicains de notre propre pays ont commencé à leur jeter des pierres et à leur voler de l’eau. C’est pourquoi ils se sont dispersés, je pense que traverser est un peu difficile en ce moment », a ajouté le migrant.
Des centaines de migrants, passant sous les fils barbelés, ont réussi à traverser la frontière, ce qui a poussé la Garde Nationale à modifier sa stratégie en déployant un agent tous les 100 mètres le long de la frontière fluviale.
« Nous avons été informés que c’est la frontière la plus sécurisée, mais ce n’est pas vraiment ce à quoi on s’attend. Le voyage a été très difficile, avec de nombreuses complications en chemin. Nous sommes plus proches de notre objectif maintenant, mais nous devons attendre notre rendez-vous pour continuer et avoir un meilleur avenir », a déclaré Aarón Marín, un autre Vénézuélien arrivé à Ciudad Juárez la semaine dernière en train.
Marín a choisi de ne pas prendre de risques et d’attendre son rendez-vous via l’application CBP One, qui est le moyen officiel d’entrer légalement aux États-Unis.
« De nos jours, ce sont des dizaines de millions de personnes, mais selon les prévisions scientifiques, en 2070, elles seront trois milliards, fuyant leurs terres natales devenues inhabitées », a déclaré le président Petro.
Le président colombien a également attiré l’attention sur la situation des migrants cherchant à traverser la jungle du Darién, qui sépare la Colombie du Panama. Ce passage est emprunté par des milliers de familles de Colombie, du Venezuela, d’Haïti, de Cuba, entre autres pays, à la recherche du « rêve américain ». Petro a souligné l’importance de réguler la migration et de conclure un accord avec les États-Unis pour une main-d’œuvre légale et une solution aux besoins de travail sur place.
