New York | Le Président de l’Équateur admet le « violent siège » de son pays par le « crime organisé » lors de l’AGNU

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Mercredi 20 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–Le Président de l’Équateur, Guillermo Lasso, a reconnu lors de la réunion annuelle de l’Assemblée Générale des Nations Unies à New York le « violent siège » subi par son pays de la part du crime organisé, qui a même pris pour cible un candidat présidentiel en pleine campagne électorale. Dans son discours devant le forum mondial, le Président équatorien a souligné que la menace du crime organisé, qui met en péril la stabilité démocratique des pays, n’était pas un problème exclusif de l’Équateur.

Lasso a rappelé l’assassinat du candidat présidentiel Fernando Villavicencio, victime d’une attaque armée en août alors qu’il sortait d’un événement politique dans le nord de Quito. Treize personnes sont actuellement en détention préventive, accusées de cet assassinat.

Le Président équatorien a toutefois souligné que des phénomènes tels que le trafic de drogue et d’armes, la traite des personnes, la migration forcée et l’exploitation minière illégale connaissent une croissance mondiale. Il a donc appelé les autres pays à faire face ensemble à ces « adversités ».

Lasso a mis en avant les efforts de son administration dans la lutte contre le trafic de drogue, avec la saisie de 500 tonnes de drogue en deux ans. Cette performance place l’Équateur en troisième position dans le monde en termes de saisies, derrière les États-Unis et la Colombie.

Néanmoins, l’Équateur, qui était autrefois une île de paix située entre les grands producteurs mondiaux de drogue, le Pérou et la Colombie, a connu un record de morts violentes en 2022, avec 25 décès pour 100 000 habitants, dont 4 600 sont attribués à des conflits entre groupes criminels.

En 2023, la tendance se maintient avec plus de 3 600 décès à ce jour, ce qui pourrait dépasser le record de l’année précédente d’ici la fin de l’année. Le gouvernement attribue cette violence incontrôlable, en augmentation depuis environ trois ans, à la guerre entre les bandes criminelles et le crime organisé qui se disputent le pouvoir et le contrôle des territoires pour le trafic de drogue à petite échelle et le trafic international de drogue.

Cette situation a éclaté en 2021 avec une série de massacres en prison, ayant déjà causé la mort de plus de 400 détenus dans des affrontements sanglants. La mort en 2020 de José Luis Zambrano, chef des Los Choneros, une dangereuse bande locale liée au cartel mexicain de Sinaloa, a créé un vide de pouvoir qui oppose maintenant d’autres barons de la drogue.

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