La crise née d’une prise sur la Rivière Massacre, initiée par des membres de la société civile et la communauté agricole de Ouanaminthe, impacte fortement la relation diplomatique entre Haïti et la République Dominicaine. Et l’organisation des rencontres officielles des différentes sélections nationales haïtiennes n’est pas exempte des sanctions imposées aux haïtiens par les autorités dominicaines.
Le directeur de cabinet de la ministre des Sports et de l’Action civique, Me Jean Tholbert Alexis enjoint les autorités de la Fédération haïtienne de Football (FHF) à adopter des dispositions appropriées en vue d’établir son camp de base pour les sélections nationales en dehors de la République Dominicaine.
Selon une note transmise à la FHF que le journal a consultée, les dirigeants du Ministère des Sports et de l’Action civique (MJSAC) insistent sur la nécessité que les équipes nationales haïtiennes puissent évoluer dans un climat serein, favorable à leurs performances. Dans la foulée, aucune mesure d’accompagnement aux responsables de la FHF pour mettre à exécution la démarche du MJSAC n’a été annoncée. La réaction des membres du Comité de normalisation du football en Haïti sur la demande du MJSAC se fait encore attendre.
En raison de la dégradation du climat sécuritaire en Haïti, les sélections de différentes catégories du football en Haïti reçoivent les rencontres officielles en République Dominicaine. Une réalité qui n’est pas sans conséquence sur l’image du pays, l’engouement autour des joueurs et la rentabilité des rencontres.
Il importe également de souligner qu’en Haïti, le football considéré comme étant le sport roi est à l’arrêt depuis plus de deux ans. L’insécurité et la crise au sein de la FHF mettent à mal l’organisation des championnats nationaux dans le pays.
Hervé Noël
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