Existe-t-il une collusion entre Ariel Henry et Luis Abinader pour la fermeture des frontières, prolongeant ainsi les difficultés endurées par le peuple haïtien ?
Vendredi 15 septembre 2023 ((rezonodwe.com))–Alors que la présidence dominicaine annonçait officiellement jeudi la fermeture des frontières avec Haïti en protestation contre le captage des eaux de la Rivière Massacre par des cultivateurs Haïtiens via un canal en construction, une tout autre histoire se dessine à la suite de la déclaration du président Luis Abinader lors de son voyage à Cuba pour le sommet du G-77.
À Santo Domingo, le motif invoqué pour la fermeture des frontières semblait on ne peut plus clair : une réaction contre l’utilisation des ressources naturelles partagées. Cependant, lors de sa participation vendredi au sommet G-77 à Cuba, M. Abinader a fait usage d’un double langage qui a suscité des interrogations.
Selon le président dominicain, la fermeture des frontières est une réponse à un groupe d' »anarchistes » cherchant à déstabiliser le gouvernement d’Ariel Henry en Haïti. Cette déclaration a soulevé des doutes dans la presse haïtienne indépendante, car la légitimité du gouvernement de facto Tèt Kale #3 est contestée, et il est souvent accusé de corruption, de collusion avec les gangs, notamment avec la bande à Vitelhomme, à Barbecue et à Ti Lapli.
Dr. Josué Renaud, représentant de l’organisme des droits humains NEHRO basé aux États-Unis, a vivement réagi à ce double discours apte à « protéger le régime de facto et corrompu de Ariel Henry ». « Il est irresponsable de la part de Abinader de tenir un double langage », a-t-il déclaré. « Comment peut-on qualifier d’anarchistes des citoyens haïtiens chez eux revendiquant leurs droits à l’utilisation des eaux de la Rivière Massacre conformément au traité de 1929 ? »
Cette dualité dans les discours du président Abinader suscite des questions sur les véritables motivations de la République dominicaine pour la fermeture de ses frontières avec Haïti. Alors que les raisons officielles évoquent la protection des eaux de Massacre, des ressources naturelles, les commentaires à Cuba, souligne enfin Dr Renaud, semblent indiquer « des liens forts, une préoccupation pour le maintien du régime illégal, illégitime, inconstitutionnel, corrompu et décrié de Ariel Henry ».
source: Efe
