Le Panamá renforce la déportation des migrants entrant irrégulièrement par le Darién

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Samedi 9 septembre 2023 ((rezonodwes.com))–

Le gouvernement panaméen a annoncé vendredi qu’il intensifiera la déportation des migrants qui entrent dans le pays par la jungle inhospitalière du Darién, à la frontière avec la Colombie, dans le but de freiner le flux migratoire vers les États-Unis.

La directrice du Système National de Migration, Samira Gozaine, a déclaré lors d’une conférence de presse : « Dans la mesure de nos capacités et de notre budget, nous augmenterons progressivement les actions visant à accroître les déportations et les expulsions » des migrants entrant de manière irrégulière dans le pays.

La frontière naturelle du Darién, longue de 266 km et couvrant 575 000 hectares, est devenue un corridor pour les migrants d’Amérique du Sud qui cherchent à rejoindre les États-Unis en passant par l’Amérique centrale et le Mexique.

Malgré les avertissements des États-Unis selon lesquels ils n’accepteront pas l’entrée sur leur territoire des personnes entrant irrégulièrement au Panama, plus de 352 000 personnes ont franchi le Darién cette année, selon les données officielles.

Gozaine a indiqué que le gouvernement panaméen prépare des avions et des contrats de vols charter pour la déportation des migrants.

Cependant, en raison de ressources limitées, le gouvernement ne pourra pas effectuer de déportations massives et se concentrera d’abord sur les personnes ayant des antécédents criminels.

Presque la moitié des migrants passant par le Darién sont vénézuéliens, avec également des Équatoriens, des Haïtiens, des Colombiens, des Asiatiques (notamment des Chinois) et des Africains, principalement du Cameroun.

Les étrangers traversent la jungle malgré les dangers tels que les animaux sauvages, les rivières tumultueuses et les bandes criminelles.

Le gouvernement panaméen a dépensé plus de 70 millions de dollars pour faire face à cette crise migratoire, accueillant plus de 730 000 personnes depuis 2021.

En outre, des mesures de sécurité seront renforcées dans les villes frontalières et la durée du séjour de certains migrants sera réduite de 90 à 15 jours.

Le président panaméen, Laurentino Cortizo, prévoit de rencontrer son homologue colombien, Gustavo Petro, ce mois-ci lors de l’Assemblée générale des Nations Unies à New York pour discuter de la crise migratoire.

La situation à la frontière est tendue, le Panama critiquant d’autres pays d’Amérique du Sud pour leur prétendue absence de coopération pour endiguer le flux migratoire, en particulier la Colombie.

La ministre des Affaires étrangères du Panama, Janaina Tewaney, a déclaré : « Le sujet migratoire est brûlant. Nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent pour défendre notre frontière. »

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