Rentrée des classes : Des organisations syndicales de l’éducation interpellent le gouvernement, le ministre Manigat accusé de népotisme

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Au moins trois préoccupations fondamentales surgissent dès qu’il est question d’évoquer la rentrée officielle des classes fixée au 11 septembre prochain par le Ministère de l’Éducation nationale et de la formation professionnelle (MENFP). La Fédération nationale des syndicats en éducation (FENASE) exprime ses préoccupations sur l’insécurité, le contexte général d’apprentissage, entre autres.

Lundi 28 aout 2023 ((rezonodwes.com))–

Le vice-président de la FENASE, Laurenel Louis est sans équivoque en ce qui concerne la décision du ministre de facto de l’Éducation nationale, Nesmy Manigat de lancer officiellement les activités le 11 septembre prochain. À l’occasion d’une rencontre avec la presse au Lycée Jean-Jacques Dessalines, Me Louis rappelle que la FENASE évite de pronostiquer une réussite ou un échec en ce qui a trait à la date du 11 septembre 2023. 

Cependant, les syndicalistes réunis au sein de la FENASE expriment leurs préoccupations quant au climat général de l’insécurité grandissante, au cadre de l’apprentissage. Le vice-président de la FENASE Laurenel Louis évoque la situation des parents, des enseignants dans l’impossibilité de répondre à des exigences imposées par la conjoncture. Selon le syndicaliste, des déplacés forcés sont contraints de se loger dans des abris provisoires, des « Madan Sara » qui galèrent à vaquer à leurs occupations peinent à remplir leurs obligations scolaires.

En outre la négociation sociale avec les syndicats d’enseignants s’impose pour la réussite de l’année scolaire, insiste-t-il. L’octroi d’un 14è mois aux enseignants du secteur public est un impératif, souligne-t-il. Aux élèves, la nécessité d’activer les cantines scolaires, d’initier des programmes psychosociaux s’avère une obligation au regard du contexte complexe de l’heure. S’agissant du livre unique, il plaide pour l’optimisation de ce projet.  

Le président de la FENASE, Yvel Admettre, dénonce les mesures d’exclusion inventées par le ministre Manigat lors du processus de surveillance et de correction des épreuves officielles. Il fait état des cadres écartés au détriment de nouveaux acteurs intégrés, caractéristiques d’un système de népotisme avéré. En outre, il désapprouve l’inaction des autorités du MENFP sur des revendications pendantes des enseignants. 

À ce stade, Yvel Admettre fixe des préalables pour la rentrée des classes. L’augmentation du salaire des enseignants, l’octroi des avantages sociaux, la définition du statut des enseignants, la nomination des professeurs sans négociation sont des conditions sine qua non à la rentrée des classes pour l’exercice 2023/2024, accentue Yvel Admettre.

Hervé Noel

vevenoel@gmail.com

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