16 décembre 2025
New York Times | « Je ne pense pas que 1 000 soldats Kenyans puissent résoudre le problème d’Haïti », affirme un professeur de l’Université de Syracuse
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New York Times | « Je ne pense pas que 1 000 soldats Kenyans puissent résoudre le problème d’Haïti », affirme un professeur de l’Université de Syracuse

Le professeur Jonassaint insiste sur l’importance d’une approche globale, alliant une compréhension profonde de la situation politique, linguistique et culturelle en Haïti à des stratégies de maintien de la paix efficaces. « Les leçons du passé doivent guider les décisions du présent, et nous devons éviter de reproduire les mêmes erreurs ».

Mardi 8 aout 2023 ((rezonodwes.com))–Alors que le Kenya frappé lui-même par une crise socio-politique, se prépare à envoyer des troupes en Haïti à la demande des États-Unis, sous prétexte de combattre les gangs criminels fédérés par le régime Tèt Kale et supervisées par l’ONU, les questions concernant la pertinence de ce choix commencent à émerger.

Le professeur Jean Jonassaint, spécialiste d’Haïti à l’Université Syracuse, a exprimé des doutes quant à l’efficacité de cette intervention, en particulier en raison de la barrière linguistique.

« Je ne pense pas que 1 000 soldats puissent résoudre le problème d’Haïti, surtout s’ils viennent du Kenya, parce qu’ils ne parlent ni le français, ni le créole haïtien et ne peuvent pas communiquer directement avec la population », a déclaré le professeur Jonassaint dans une interview accordée au New York Times.

Il souligne que la communication directe avec la population est essentielle pour gagner la confiance et l’adhésion des Haïtiens, et cette barrière linguistique pourrait entraver ces efforts.

Les États-Unis et l’ONU semblent avoir tiré des enseignements des interventions précédentes, mais les questions linguistiques ont joué un rôle crucial dans le passé. L’opération MINUSTAH, dirigée par des troupes brésiliennes lusophones, a été aux prises avec des difficultés similaires en matière de communication avec les citoyens haïtiens, une situation qui a duré 13 ans.

Cependant, la barrière linguistique n’est pas le seul défi auquel cette nouvelle initiative est confrontée. L’annonce de l’envoi d’une force multinationale risque de perturber les négociations politiques en cours en Haïti. Les organisations de la société civile haïtienne préviennent depuis des mois que l’intervention de sécurité imposée sans la mise en place préalable d’un gouvernement de transition légitime risquerait d’échouer et de renforcer les autorités en place.

Les préoccupations soulevées par le professeur Jonassaint et d’autres experts soulignent la nécessité de prendre en compte tous les aspects pour éviter de répéter les erreurs du passé et de garantir une transition politique et sécuritaire réussie en Haïti.

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