Raila Odinga priorise la baisse du coût de la vie et refuse un partage de pouvoir avec ruto, tandis qu’en haïti, les jobeurs s’alignent pour intégrer une nouvelle version tèt kale partageant un objectif similaire : référendum illégal et sélection biaisée lors des élections
Lundi 7 aout 2023 ((rezonodwes.com))–
Nairobi, le 7 août 2023 – Raila Odinga, le leader de la coalition Azimio la Umoja One Kenya, a insisté sur l’importance d’intégrer la question de la réduction du coût de la vie dans les discussions avec le régime Kwanza du Kenya, afin de trouver une solution durable aux problèmes du pays.
Odinga a également minimisé la possibilité d’un accord de partage de pouvoir avec le président William Ruto, affirmant qu’il ne souhaitait pas faire partie d’un gouvernement entaché de scandales de corruption.
M. Odinga a ajouté qu’aucune forme d’intimidation ne pourrait l’empêcher, lui et ses collaborateurs, de défendre ce qui est juste pour les Kenyans. Il continuera à exercer une pression sur le Dr Ruto et à le tenir responsable des promesses faites pendant la campagne électorale.
Toutefois, l’ancien Premier ministre a précisé qu’il ne cherchait pas à rejoindre le gouvernement par la porte dérobée, contrairement aux allégations du président et d’autres dirigeants qui lui sont favorables.
Les principaux dirigeants du pays, MM. Odinga et Ruto, ont récemment opté pour des rassemblements dans leurs fiefs respectifs, leurs déclarations inflexibles jetant le doute sur leur engagement envers les pourparlers. Tandis que M. Ruto poursuivait sa tournée de quatre jours dans la région centrale, M. Odinga était à Nyamira le dimanche.
Au cours de sa tournée dans la région du Mont Kenya le samedi 5 août, le président Ruto a déclaré qu’il n’accepterait pas de discussions visant à une « poignée de main » et qu’il réagirait fermement aux manifestations anti-gouvernementales de l’opposition.
S’exprimant à Nyamira le dimanche 6 août, l’ancien Premier ministre a critiqué le président pour avoir prétendu qu’il visait une part des postes gouvernementaux, lui enjoignant plutôt de les conserver pour lui-même.
« Nous avons dit que nous voulons discuter, mais ne nous intimidez pas. Nous sommes nombreux et les Kenyans sont suffisamment patients pour négocier. Si vous êtes insincère, nous sommes prêts à explorer d’autres voies. Nous ne pouvons pas être vos esclaves éternellement », a déclaré M. Odinga lors d’une collecte de fonds à la paroisse catholique St Tiberious Ekerubo de la circonscription de Kitutu Masaba.
Critiquant les récents scandales qui ont secoué le gouvernement Kwanza du Kenya, le chef de l’ODM a déclaré que si le président Ruto continuait à gouverner d’une main de fer, il échouerait à tenir ses promesses envers le peuple kenyan.
« Je ne peux pas serrer la main de Ruto. Je ne veux pas le faire car cela ternirait mon image. Son gouvernement est truffé de scandales et de corruption. Vous avez volé, mais sachez que le Kenya ne vous appartient pas seul. Il appartient à nous tous », a déclaré M. Odinga.
M. Odinga a condamné les taxes punitives imposées par le gouvernement, affirmant qu’elles plongeaient les Kenyans dans la misère.
« Tout est lourdement taxé jour et nuit. Mais où allez-vous avec ces taxes ? Les taxes devraient être utilisées judicieusement pour construire des écoles, acheter des médicaments et d’autres choses qui peuvent profiter aux Kenyans », a regretté M. Odinga.
M. Odinga s’en est également pris au président Ruto concernant les nominations gouvernementales.
Il a déploré que certaines communautés soient exclues des nominations gouvernementales car elles ne soutiennent pas le gouvernement Kwanza du Kenya.
Selon lui, le Kenya est un pays démocratique et toutes les régions doivent être incluses dans le gouvernement afin qu’elles se sentent partie prenante de cette nation.
Parmi les dirigeants présents aux côtés de M. Odinga lors de l’événement à l’église, figuraient le sénateur de Nyamira, Okong’o Omogeni, les députés Clive Gisairo (Kitutu Masaba), Anthony Kibagendi (Kitutu Chache South), Obadiah Barongo (Bomachoge Borabu), Irene Mayaka (Sénatrice Nommée), Dorice Aburi (Représentante des Femmes de Kisii) et d’autres dignitaires.
Ces dirigeants ont réitéré leur appel au gouvernement pour qu’il prenne des mesures afin de protéger les Kenyans du coût élevé de la vie.
