Ganthier est située près de l’étang Saumâtre, à moins de 15 km au nord-est de Port-au-Prince.
Dimanche 6 aout 2023 ((rezonodwes.com))–Ganthier, située à proximité de l’étang Saumâtre et à une courte distance de Port-au-Prince, soit seulement 12 km, se prépare à accueillir avec honneur et respect les funérailles de l’ancien président Me Boniface Alexandre. Toutefois, l’ombre des négociations avec les chefs de gangs et les défis sécuritaires met en évidence la complexité des réalités haïtiennes actuelles, où le désir de rendre hommage à cet éminent professeur universitaire se mêle aux enjeux de sécurité persistants qui pèsent sur la nation qui « n’est ni administrée ni dirigée ».
Rezo Nòdwès, de sources autorisées, révèle les efforts complexes et délicats entrepris par le gouvernement de facto d’Haïti de Ariel Henry, Tèt Kale #3, pour permettre le convoi funèbre de feu l’ancien président Me Boniface Alexandre de rejoindre sa ville natale, Ganthier. Malgré la volonté finale du président défunt de reposer en paix à Ganthier, la situation sécuritaire précaire « planifiée » dans le pays a conduit à des négociations tendues avec les chefs de gangs de la région de Canaan.
Des sources fiables signalent que des hauts gradés de la Police Nationale d’Haïti et des Forces Armées d’Haïti sont en pourparlers avec les chefs de gangs, ces mêmes groupes criminels qui ont été accusés de semer la terreur dans le pays et « activement » recherchés par la police. Les négociations semblent porter pour l’instant sur la création d’un corridor sécurisé exclusivement pour le convoi funèbre de l’ancien président.
Cependant, l’absence de garantie quant à la sécurité des autres véhicules accompagnant le cortège funèbre soulève des préoccupations légitimes.
Ce climat d’incertitude et d’insécurité qui entoure la sortie nord de la capitale, un nouveau « territoire perdu » inquiète également la famille du défunt. La fille du président, actuellement en poste à l’étranger dans une mission diplomatique, hésiterait à se rendre à Ganthier (en voiture) en raison des défis sécuritaires qui prévalent dans cette région infestée de bandits bien armés agissant en toute impunité jusqu’à provoquer le spectre d’une éventuelle occupation militaire.

