14 décembre 2024
L’Alliance noire pour la paix (BAP) condamne la proposition du Kenya de mener ce qui s’apparente à une intervention armée étrangère en Haïti
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L’Alliance noire pour la paix (BAP) condamne la proposition du Kenya de mener ce qui s’apparente à une intervention armée étrangère en Haïti

Alliance Noire pour la Paix | Black Alliance for Peace : En Haïti, le Kenya choisit la servitude impérialiste plutôt que la solidarité panafricaine

L’Alliance noire pour la paix (BAP) condamne avec la plus grande fermeté la proposition du Kenya de mener ce qui s’apparente à une intervention armée étrangère en Haïti.

Le Kenya a proposé de déployer un contingent de 1 000 policiers pour aider à former et à assister la police haïtienne, soi-disant pour « rétablir l’ordre » dans la république des Caraïbes. L’occupation d’Haïti par un pays africain n’est pas du panafricanisme, mais de l’impérialisme occidental à visage noir. En acceptant d’envoyer des troupes en Haïti, le gouvernement kenyan contribue à saper la souveraineté et l’autodétermination du peuple haïtien, tout en servant les intérêts néocoloniaux des États-Unis, du Core Group et des Nations unies.

Il est urgent de clarifier la question de l’occupation en Haïti. Comme décrit dans une récente déclaration sur Haïti et le colonialisme, Haïti fait l’objet d’une occupation permanente.Aucun appel à une intervention étrangère en Haïti de la part de l’administration du Premier ministre nommé Ariel Henry ne peut être considéré comme légitime, parce que l’administration Henry elle-même est illégitime.La BAP a souligné à plusieurs reprises que la crise d’Haïti est une crise de l’impérialisme. Le gouvernement actuel d’Haïti, impopulaire et non élu, n’est soutenu que par les dirigeants impériaux de facto d’Haïti : la confédération inconvenante des pays et organisations du Core Group, ainsi que le BINUH (Bureau intégré des Nations Unies en Haïti), et une alliance floue d’entreprises étrangères et d’élites locales.

Henry et l’ONU se sont moqués de la souveraineté en prononçant le slogan « des solutions haïtiennes aux problèmes haïtiens », tout en trouvant la seule solution dans la violence par le biais d’une intervention militaire étrangère. Après avoir échoué à plusieurs reprises dans leurs tentatives d’organiser une force d’occupation pour protéger leurs intérêts et imposer leur volonté au peuple haïtien (y compris en faisant appel à l’organisation multinationale, la Communauté des Caraïbes [CARICOM] pour obtenir des troupes), ils ont maintenant trouvé un complice volontaire au Kenya, un pays d’Afrique de l’Est avec sa propre série de problèmes internes.

Comme l’affirme Austin Cole, co-coordinateur de l’équipe Haïti/Amériques de la BAP :
« Au mieux, le Kenya se laisse utiliser dans une violente ligne de marionnettes néocoloniales qui aboutira inévitablement à plus de morts et de pillage impérial pour les masses haïtiennes.Au pire, le Kenya y voit une occasion facile de servir les « maîtres » coloniaux et de s’attirer leurs faveurs pour des besoins politiques et financiers ».

En effet, quel est l’intérêt pour le Kenya ?Une occasion de former et d’augmenter les salaires des forces de police locales et d’obtenir une patine de prestige, ou au moins l’approbation de l’Occident. Et pour Haïti ?Des coups blancs d’une main noire et une érosion supplémentaire de sa souveraineté.

La BAP exige que le Kenya annule sa proposition d’envoyer 1 000 policiers en Haïti, tout en appelant le peuple kenyan à se joindre aux masses haïtiennes et aux voix radicales du monde entier pour condamner la poursuite de l’occupation et de la gouvernance d’Haïti par le Core Group et l’ONU.

Non à l’occupation. Non à l’intervention étrangère. Non à l’impérialisme de la face noire. Oui à la souveraineté. Oui à une véritable alliance panafricaine entre les peuples d’Haïti et du Kenya.

In Haiti, Kenya chooses Imperialist Servitude Over Pan-African Solidarity

AUGUST 3, 2023—The Black Alliance for Peace (BAP) condemns in the strongest possible terms Kenya’s proposal to lead what amounts to a foreign armed intervention in Haiti.

Kenya has offered to deploy a contingent of 1,000 police officers to help train and assist Haitian police, ostensibly to “restore order” in the Caribbean republic. Yet, their proposal is nothing more than military occupation by another name; an occupation of Haiti by an African country is not Pan-Africanism, but Western imperialism in Black face. By agreeing to send troops into Haiti, the Kenyan government is assisting in undermining the sovereignty and self-determination of Haitian people, while serving the neocolonial interests of the United States, the Core Group, and the United Nations.

There is an urgent need for clarity on the issue of occupation in Haiti. As described in a recent statement on Haiti and Colonialism, Haiti is under ongoing occupation. No call for foreign intervention into Haiti from the administration of appointed Prime Minister Ariel Henry can be considered legitimate, because the Henry administration itself is illegitimate. BAP has repeatedly pointed out that Haiti’s crisis is a crisis of imperialism. Haiti’s current unpopular and unelected government is propped up only by Haiti’s de facto imperial rulers: the unseemly confederacy of the Core Group countries and organizations, as well as BINUH (the United Nations Integrated Office in Haiti), and a loose alliance of foreign corporations and local elites.

Henry and the UN have made a mockery of sovereignty by mouthing the slogan “Haitian solutions to Haitian problems,” yet finding the only solution in violence through foreign military intervention. After repeated failed attempts to organize an occupying force to protect their interests and impose their will on the Haitian people (including appeals to the multinational organization, the Caribbean Community [CARICOM] for troops), they have now found a willing accomplice in Kenya, an east African country with its own set of internal problems.

As Austin Cole, co-coordinator of the BAP Haiti/Americas Team, argues: “At best, Kenya is allowing itself to be used in a violent line of neocolonial puppetry that will inevitably result in more death and imperial plunder for the masses of Haitians. At worst, Kenya sees this as an easy opportunity to serve the colonial ‘masters’ and win favor for political and financial needs.”

Indeed, what’s in it for Kenya? An opportunity to both train and enhance the salaries of local police forces and garner a patina of prestige, or at least bootlicking approval, from the West. And for Haiti? White blows from a Black hand and a further erosion of their sovereignty.

BAP demands that Kenya rescind their proposal to send 1,000 police to Haiti, while calling on the Kenyan people to join the Haitian masses and radical voices worldwide in condemning the continued occupation and governance of Haiti by the Core Group and the UN.

No to occupation. No to foreign intervention. No to Black face imperialism. Yes to sovereignty. Yes to a true Pan-African alliance between the people of Haiti and Kenya.

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